Un expert rejette l'idée de scinder les banques
Un professeur zurichois estime que séparer les activités des grandes banques ou limiter leur taille ne rendra pas le système financier plus sûr.

Scinder les différentes activités des grandes banques ne rendra pas le système financier plus sûr, estime le professeur zurichois Urs Birchler. Selon lui, une telle mesure ne constitue pas la solution à la problématique des banques trop grandes pour être mises en faillite. - - La gauche et l'UDC ont fait front commun lundi pour demander au Conseil fédéral de plancher sur une telle réforme, deux ans après l'adoption de mesures visant à éviter que UBS et Credit Suisse n'entraînent toute l'économie en cas de faillite («too big to fail»). - - Une telle réforme engendrerait uniquement un fatras de nouvelles réglementations, affirme Urs Birchler dans un entretien paru dans le journal Zentralschweiz am Sonntag . - - A ses yeux, limiter la taille des grandes banques n'aurait pas non plus l'effet escompté. «Nous devrions scinder les grandes banques en vingt plus petites banques au minimum», estime-t-il. «Je doute que la mesure réduise le risque systémique». - - Urs Birchler comprend la frustration des politiques sur le problème non résolu des banques trop grandes pour être mises en faillite. Reste que selon lui, la revendication de scinder les grandes banques est une erreur d'un point de vue économique. - - Banques toujours trop grandes - - Le problématique du «too big to fail» ne se limite pas à UBS et Credit Suisse, d'après l'expert, qui cite également PostFinance ou le groupe Raiffeisen. Selon lui, la capitalisation des grandes banques reste insuffisante. - - Le professeur d'économie allemand Martin Hellwig estime pour sa part que les contribuables devraient passer à la caisse en cas d'effondrement des grandes banques. «UBS et Credit Suisse sont encore trop grandes pour la Suisse», déclare-t-il dans un entretien accordé au SonntagsBlick . - - Contrairement à l'UDC Christoph Blocher, Martin Hellwig ne veut pas séparer la banque d'investissement du reste. «Ce n'est pas au régulateur de dicter quelles activités sont bonnes ou mauvaises», ajoute-t-il.
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