Un festival de film à l’heure de la digitalisation
Les habitudes changent, et le NIFFF tente de s’y adapter. Le Festival International du film fantastique qui débute vendredi à Neuchâtel peut compter sur un public fidèle, mais aussi sur les curieux. Recettes d’un équilibre compliqué.

Faire vivre un festival de cinéma est un objectif ambitieux. Le Festival du film fantastique de Neuchâtel (NIFFF) parvient à perdurer grâce à son positionnement bien spécifique. Il prend ses quartiers à Neuchâtel du 5 au 13 juillet, et propose une sélection pour un public plus ou moins averti.
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Anaïs Emery, CEO et fondatrice du festival, parle d’un mélange entre le populaire et l’avant-gardiste. «Il y a eu pas mal de changements au cours des dernières années» avance-t-elle. Il faut dire que le NIFFF est monté en gamme, en témoignent les invités de prestige qui se succèdent année après année.
L’auteur du «Trône de Fer» Georges R. Martin avait fait le déplacement à Neuchâtel en 2014. Cette année, c’est l’acteur français Jean Dujardin qui a été choisi pour lancer la 19ème édition de l’événement. Il assistera à la première suisse de «Le Daim», un film réalisé par Quentin Dupieux.
Des équipes toujours plus professionnelles
L’évolution du prestige du Festival a fait que l’équipe soit de plus en plus performante pour acquérir la propriété intellectuelle des films à montrer, explique-t-elle. L’équipe professionnelle est aidée par plus de 250 bénévoles.
«Ils représentent 300 à 400 mille francs de main d’oeuvre» estime Anaïs Emery, qui porte également la casquette de directrice artistique. En cette première quinzaine de juillet, les profils sont relativement similaires: des jeunes qui offrent leurs services durant deux ou trois ans avant de rentrer dans la vie active.

La pluralité d’activités du NIFFF lui permet d’opérer à différents niveaux. Celui des amateurs - par exemple - qui profitent des différents films sélectionnés. Les experts ont eux une partie du festival qui leur est dédiée, à travers le NIFFF Extended.
Des personnes du milieu du cinéma débattent des questions qui les préoccupent et présentent leur vision du cinéma du futur. Comme invité de marque, le festival neuchâtelois a pu faire venir Greg Broadmore, un spécialiste des effets spéciaux qui travaille dans le studio ayant opéré pour Game of Thrones ou encore Le Seigneur des Anneaux. Cette formule a bien évolué depuis ses débuts. Le NIFFF Extended durait deux jours en 2004, il a lieu sur six jours en 2019.
Qui dit culture dit coûts
Tout cela a un prix pour le NIFFF. Le festival doit notamment fournir des sous-titres et réaliser une campagne marketing en plus du travail de sélection et d’acquisition des films. Avec la multiplication des festivals à travers le monde, il faut savoir se battre. «Nous sommes présents dans les phases précoces du film» affirme la directrice de la programmation.
En guise de soutien, le festival peut compter sur l’aide de la ville, du canton et de la Confédération. «Il y a aussi pas mal de privés» explique Anaïs Emery.
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