Uber Eats démarre à Genève d’ici fin novembre
L’application de livraison de repas à domicile fera ses débuts à Genève «d’ici la fin du mois» selon Stéphane Ficaja, general manager en charge de la Suisse. La stratégie d’Uber Eats est de s’implanter pas à pas.

Environ 100 restaurants partenaires, un temps de livraison d’environ 30 minutes et une couverture de 11h à 23h: Uber Eats se lance à Genève dès la fin du mois de novembre. En quelques mots, il s’agit d’une application permettant au client de commander un repas. Ce même repas sera transporté par un coursier - qui choisit librement ses horaires. Le modèle est le cas même de l’offre et de la demande.
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Si l’équipe genevoise cherche d’abord à tâter le terrain, elle envisage très vite d’étendre ses services. «L’idée est à terme d’avoir un service 7 jours sur 7, 24 heures sur 24» explique Stéphane Ficaja, general manager pour la Suisse, la France et la Belgique. Un des points sur lequel il insiste: «il n’y aura pas de minimum demandé pour une commande» affirme-t-il. Le service est très populaire, autant aux Etats-Unis qu’en France. En Suisse, Uber Eats était pressenti pour s’implanter à Zurich en 2016. Une époque lointaine pour un service né en 2015. «On découvrait le modèle» lance le General Manager, sans connaître davantage de détails sur le sort du projet zurichois.
Genève d’abord, le reste ensuite ?
Uber Eats commence sa conquête helvétique par Genève, mais ils n’excluent pas d’occuper d’autres villes. «Il faut commencer quelque part», rigole Stéphane Ficaja. Il raconte avoir reçu de nombreuses sollicitations de restaurateurs genevois. De plus, il affirme n’y voir que peu d’acteurs - et donc une opportunité de s’implanter. Amener un repas d’un restaurant à un domicile n’est pas une chose nouvelle en Suisse, plusieurs sites le proposent déjà.
Eatzer.ch , eat.ch ou encore smood sont autant d’exemples qui surfent sur le même concept. C’est loin de faire peur à Uber Eats, qui voit un marché de la livraison en plein expansion. «A long terme, nous espérons que 3 ou 4% de la population suisse se fasse livrer son repas chaque jour». Pour cela, Uber Eats devra aller plus loin qu’à Genève. Aucun nom de ville n’a pour l’heure été communiqué. «La décision est prise» lâche toutefois Stéphane Ficaja.
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Le modèle d’Uber rassemble trois catégories: les consommateurs, les coursiers et les restaurateurs. Chacun possède son application, et l’écosystème permet à chacun de retrouver ce qu’il l’intéresse. La personne qui commande à manger peut voir où en est son repas, celle qui livre dispose d’une adresse précise et le restaurateur voit les plats les plus appréciés.
En ce qui concerne les tarifs, les livraisons rapportent environ 11 francs au coursier. «Pour une heure, la fourchette va donc de 20 à 35 francs» estime le general manager. Cependant, le prix de la livraison s’élève à 4.90 francs pour le client. Uber Eats prend une commission de 30%, mais son équipe précise: «Les restaurants mettent les prix qu’ils veulent sur la plateforme». Autrement dit, une pizzeria a le droit d’élever ses prix pour la livraison. Toutefois, elle se risque à être dépassée par la concurrence du voisin.
Qui fait partie du projet ?
Les adeptes du McDonalds ne pourront pas assouvir leur fringale via Uber Eats. “McDonald’s est un partenaire important d’Uber Eats avec qui nous collaborons avec beaucoup de succès dans de nombreux pays et villes du monde entier. Nous espérons aussi éventuellement pouvoir étendre ce partenariat en Suisse» sourit Stéphane Ficaja.

Pour son lancement à Genève, l’application compte une centaine de restaurants, des burritos aux sushis en passant par les hamburgers. «L’important, c’est d’avoir de la diversité» insiste-t-il. Pour les choisir, il a fallu compiler les appréciations des internautes. Tripadvisor a par exemple été un allié de choix pour décider des tables à avoir dans l’offre. «Les restaurants ont compris que c’était un moyen efficace de gagner en visibilité. D’autant plus qu’ils profitent de notre technologie logistique».
Les coursiers doivent eux bénéficier d’un permis de travail et d’un véhicule immatriculé en Suisse. A Genève toutefois, les managers d’Uber Eats tablent sur des livraisons en scooter ou en vélo.
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Dans les autres pays, les étudiants représentent la majeure partie des coursiers. «Les 58% d’entre eux en France font environ 10 heures par semaine» explique encore Stéphane Ficaja. Loin de penser à une professionnalisation du modèle de livraison en Suisse, Uber Eats s’appuie sur un concept de revenu supplémentaire. L’idée est donc de mettre à profit les heures «chaudes», soit les heures de repas, pour mettre du beurre dans les épinards. Le lancement en terres genevoises comptera environ 200 coursiers. Ce premier test permettra de jauger l’intérêt des consommateurs, en ce modèle présent dans plus de 35 pays.
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