Suisse-UE/Accord-cadre: appels à continuer à négocier une solution acceptable
Les négociations sur l'accord-cadre entre la Suisse et l'UE doivent se poursuivre pour tenter d'aboutir à un texte acceptable, estime la majorité des partis et organisations après la rencontre entre Guy Parmelin et Ursula von der Leyen. Seule l'UDC exige que le Conseil fédéral enterre le projet. -

Il faut tout faire pour essayer de sauver l'accord-cadre, estime le chef du groupe parlementaire socialiste Roger Nordmann, interrogé par Keystone-ATS. Les milieux économiques exigent eux aussi une action rapide qui permette de surmonter l'incertitude actuelle quant à l'évolution de la voie bilatérale.
Les accords bilatéraux d'accès au marché intérieur européen sont importants pour la prospérité de la Suisse, rappelle ainsi economiesuisse. La voie bilatérale reste la solution idéale pour la Suisse, insiste le PLR. Tant que les deux parties se trouvent encore à la table des négociations, il est du devoir du Conseil fédéral de tout mettre en uvre pour obtenir un résultat positif.
- Priorités
Le Conseil fédéral doit maintenant se fixer des priorités et déterminer les points où il est prêt à négocier, soulignent à l'unisson Roger Nordmann et le président du Centre Gerhard Pfister.
Pour la gauche et les syndicats, la priorité est de se concentrer sur la protection des salaires et de trouver une solution pour éviter une pression sur les salaires et les conditions de travail en Suisse. Les Verts vont plus loin en demandant en plus au Conseil fédéral de se montrer encore plus exigeant envers Bruxelles concernant les impôts et d'élargir son mandat.
Le Centre refuse lui aussi que la solution pour les mesures d'accompagnement affaiblisse la protection des salaires. A ses yeux, l'accord-cadre doit également exclure explicitement la directive sur la citoyenneté européenne, qui élargit l'accès aux prestations sociales.
- Concessions
Pour l'Union suisse des arts et métiers (USAM), la volonté de l'UE de poursuivre les négociations au niveau politique offre une occasion de développer un modèle politiquement équilibré. A ses yeux, l'accord-cadre dans sa forme actuelle a fait trop de concessions et a trop cédé sur le modèle suisse, qui a fait ses preuves.
A l'inverse, le Nouveau mouvement européen Suisse (Nomes) exhorte le gouvernement à prendre en considération les propositions de compromis de l'Union européenne et à signer cet "accord-clé pour l'avenir de la Suisse".
S'il n'est pas possible d'aboutir à une solution acceptable par les deux parties, le Centre, comme le PLR, exige que soient développées des solutions permettant de pérenniser de bonnes relations bilatérales entre l'UE et la Suisse.
- Conseil fédéral critiqué
La stratégie du Conseil fédéral est critiquée de toute part. La présidente du PLR Petra Gössi se dit déçue par le refus de Guy Parmelin de faire des concessions sur les points en suspens. Il ne suffit pas de remettre les choses à plus tard ou de faire semblant. Il est urgent d'obtenir des résultats de négociation.
"Le Conseil fédéral n'a ni la volonté ni aucun plan pour mettre fin au blocage avec l'UE", renchérit le président des Verts Balthasar Glättli, interrogé par Keystone-ATS. Il temporise et met en danger les traditionnellement bonnes relations avec Bruxelles.
Les Vert'libéraux dénoncent eux un Conseil fédéral dépassé par les événements et regrettent qu'il ait présenté des exigences maximales à Bruxelles. Cette attitude suggère soit un "sabotage volontaire" de l'accord-cadre, soit une vision complètement déformée de la réalité. Pour le parti, il faut soumettre le projet au Parlement pour qu'un débat large et démocratique puisse être mené.
- Un accord à enterrer définitivement
A l'inverse, l'UDC se félicite de ce que son conseiller fédéral Guy Parmelin soit resté ferme face à la présidente de la Commission européenne et n'ait montré aucune volonté de compromis. Ainsi, l'accord-cadre a définitivement échoué. Le Conseil fédéral doit maintenant l'enterrer définitivement, afin de normaliser les relations avec Bruxelles.
L'Action pour une Suisse indépendante et neutre (Asin) s'attend pour sa part à ce que le Conseil fédéral "cède à l'UE". Dans tous les cas, elle se prépare au référendum.
AWP/ATS
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