Qui va payer la facture sociale?
Le climat social va se durcir avec la crise économique qui coûtera cher aux assurances sociales et pénalisera les travailleurs les plus précaires.
La suisseà l’heure des sacrifices
«C’est une déclaration de guerre à la population», lance Pierre-Yves Maillard. Le président de l’Union syndicale suisse fustige les recettes ultralibérales prônées par l’Union suisse des arts et métiers (USAM) pour faire face à la crise économique et sociale qui a débuté parallèlement à la pandémie du coronavirus. Au début de mai, à la veille de la rentrée parlementaire, ses dirigeants ont en effet ressorti leur bible: flexibilisation et extension du temps de travail, assouplissement des heures d’ouverture des magasins et le dimanche, réduction des coûts réglementaires, refus de nouvelles prestations sociales, etc. «Il n’y a rien de nouveau. Ce sont les positions que nous avons toujours défendues pour soutenir les PME», affirme Hans-Ulrich Bigler, directeur de l’USAM. L’union sacrée, qui avait déjà été brisée par quelques escarmouches durant le semi-confinement, est définitivement rompue.