Pourquoi le WEF reste indispensable
Malgré les critiques, le Forum économique mondial de Davos continue de donner une impulsion décisive aux collaborations privées-publiques. Exemple des milieux académiques.

«Le Forum de Davos, c’est un peu comme votre smartphone. Il affiche diverses applications que vous avez installées et, selon vos besoins, vous partagez et créez des contenus avec d’autres utilisateurs.» C’est l’image qu’utilise Lee Howell, directeur du Forum économique mondial (WEF) chargé des programmes, pour expliquer la raison d’être du sommet: amener les parties prenantes – leaders politiques, secteur privé, société civile, nouvelles générations d’entrepreneurs – à collaborer face aux plus grands défis économiques mondiaux. «Le succès, c’est de trouver l’intérêt commun de ces communautés présentes», ajoute-t-il.
Un vaste programme qui se tient depuis maintenant quarante-six ans dans la station grisonne. Le rendez-vous est-il pour autant toujours pertinent? Au-delà des reproches récurrents sur sa dimension élitiste, l’agenda de Davos est aussi pointé du doigt pour aborder les enjeux mondiaux du moment sans réellement les approfondir.
L’édition 2016 du forum, du 20 au 23 janvier, aborde aussi bien la quatrième révolution industrielle (son thème principal) que la crise des migrants, les défis de l’environnement, la sécurité internationale, ou encore la lutte contre la cybercriminalité. «Notre approche est systémique, répond le fondateur de l’organisation Klaus Schwab lors de la conférence qui a précédé l’événement. Davos a toujours misé sur l’interconnexion de tous les acteurs concernés.»
«La globalisation étant très complexe, l’objectif du WEF n’est pas de simplifier la situation mondiale, mais de changer l’état d’esprit des communautés, affirme Lee Howell. Les racines du forum sont par ailleurs ancrées dans la formation et le partage des connaissances.»
Au-delà du contenu, la forme a constamment évolué. Pour Matthias Lüfkens, ancien responsable médias du WEF, le sommet de Davos demeure le parfait exemple d’une organisation qui se réinvente pour répondre aux besoins de son audience: «Au fil des décennies, les panels et les workshops se sont diversifiés, tandis que le digital a démocratisé l’événement. Le modèle reste pérenne et attractif.» Preuve en est la forte fréquentation (2500 participants) et la présence accrue des grands sponsors, malgré l’augmentation du sésame, passé à 600 000 francs en 2015, selon le Financial Times .
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