Pour Nick Hayek, l'accord-cadre équivaut à un chantage
Opposé à l'accord-cadre en discussion avec l'UE, le patron de Swatch Group, Nick Hayek, ne mâche pas ses mots. La pression exercée par l'Union serait inacceptable.

Pour le patron de Swatch Group, Nick Hayek, il n'y a pas de temps à perdre, il faut refuser l'accord-cadre avec l'UE.
Crédits: AFPLa Suisse est contrainte de conclure des accords avec ses partenaires, mais elle ne doit pas céder au chantage. Le patron de Swatch Group, Nick Hayek, est ainsi résolument opposé à l'accord-cadre avec l'UE.
Dès que la Suisse mise sur ses particularités qui font sa force, l'UE fait pression sur elle, par exemple en lui retirant l'équivalence boursière, estime le président de la direction dans un entretien avec la radio SRF diffusé samedi. «C'est inacceptable. Nous ne devons pas nous laisser faire».
La Suisse en position de force
La Suisse est trop encline à se comporter de manière défensive. «Attendons de voir ce qui se passe.» Selon lui, l'accord-cadre est plus important pour l'Europe que pour la Suisse, même si on répète toujours que le marché européen est beaucoup plus vaste. Le marché américain, japonais et chinois est également important. Les produits suisses y sont estimés, selon l'homme d'affaires.
Interrogé sur la raison de se manifester seulement maintenant sur cette question, Nick Hayek répond que personne lui avait demandé son avis jusqu'à présent. Pour lui, il en va de la crédibilité des entrepreneurs qui ne sont pas des politiciens.