Cette pénurie, qui touche particulièrement la Suisse romande, a contraint les CFF à annuler plusieurs trains en début de semaine sur l'Arc lémanique. "Des mécaniciens et mécaniciennes sont épuisés et tombent malades privant les CFF des maigres ressources humaines restantes", a regretté jeudi le SEV dans un communiqué. Le syndicat estime que cette situation "n'est pas une surprise" au vu des "erreurs de planification" de l'ancienne régie fédérale en matière de recrutement.

Le SEV estime que la situation pourrait encore empirer avec le prochain changement d'horaire. Et notamment avec la cadence au quart d'heure entre Cossonay-Penthalaz et Lausanne, "si bien que le personnel de locomotive de Lausanne ne pourra pas dépanner à Genève", a-t-il prévenu. - - Les CFF ont reconnu en début de semaine que le nombre de mécaniciens (280 en Suisse romande) est tout juste suffisant pour assurer tous les trains nécessaires: il suffit de quelques absences de dernière minute pour que l'effectif requis ne soit pas atteint. La compagnie a toutefois assuré que la situation devait s'améliorer, sachant qu'environ 200 mécaniciens de locomotive vont terminer leur formation dans toute la Suisse dans les six prochains mois. - - "Les CFF nous annoncent un léger sureffectif pour 2022. Nous doutons que cela puisse réellement être le cas", a rétorqué jeudi le SEV. Selon lui, le nombre de nouveaux formés ne suffira pas à faire baisser les heures de travail accumulées ces dernières années. Il faudra aussi faire face à "de nombreux départs à la retraite", a souligné le syndicat.

AWP/ATS

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