Jeux olympiques: médailles, gloire et argent
Héros de l’été, les médaillés suisses de Tokyo vont-ils faire fructifier leur exploit et leur soudaine popularité? Enquête sur la valorisation d’un bonheur qui n’a pas de prix.

Dépassement, gloire, instants d’éternité: le chemin qui mène aux podiums olympiques alimente une quête de l’intangible. Au XXIe siècle, le rêve olympique demeure un sacerdoce. «La valeur émotionnelle d’une médaille n’a pas de prix, elle change une vie, résume Sergei Aschwanden, médaillé de bronze en judo à Pékin (2008). Elle vient consacrer un don de soi total, souvent contraire à ce que préconise la société. Elle apaise.» Sans doute Belinda Bencic, Jérémy Desplanches et les autres héros de Tokyo ont-ils déjà goûté à ce sentiment de plénitude. Mais que peuvent-ils attendre de leurs exploits en termes de retombées économiques? En grimpant sur un podium, l’athlète suisse décroche-t-il le jackpot?