Livres audio: les doutes du patron de Payot
Pour les éditeurs, les livres audio restent une niche. Chez Payot, les ventes restent marginales. Les lecteurs francophones restent attachés au papier.
Les éditeurs français misent désormais sur le succès du livre audio. Après Hachette et Gallimard , Editis avec sa marque Lizzie vient de se lancer dans cette niche où les concurrents se nomment Amazon , Apple et Google .
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«Entre 2016 et 2017, le chiffre d’affaires numérique (smartphone, téléchargement) des éditeurs de livres audio a grimpé de 40% à 50%, tandis que celui du libre audio matériel (CD) restait stable», relève dans Les Echos Valérie Lévy-Soussan, pdg d’Audiolib, la filiale d’Hachette Livre et d’Albin Michel . En France, la part de marché du libre audio ne s’élève toutefois qu’à 1%, alors qu’elle atteint par exemple 15% en Suède.
Moins de 1% des ventes chez Payot
A l’avenir, les éditeurs escomptent une forte hausse des ventes sur les supports numériques. «On est désireux de pouvoir donner à découvrir et à entendre nos auteurs à de nouveaux publics. Nous sommes convaincus d'aller au-devant d'une belle aventure», affirme Marie-Christine Conchon, présidente d'Univers Poche et chargée de lancer Lizzie, sur les ondes de France Inter .
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«L’engouement actuel est davantage dû à la mobilisation des services marketing des éditeurs qu’à un réel boom du libre audio», estime Pascal Vandenberghe, président-directeur général de Payot . Chez le n°1 des libraires romands, le livre audio (téléchargeables et supports physiques) représente moins de 1% des ventes annuelles. «La demande est croissante, mais ce marché reste pour l’instant confidentiel», observe aussi Jérémy Nieckowski, porte-parole de la Fnac en Suisse.
Papier sacré ou produit de consommation?
Même si les livres audio sont téléchargeables depuis quelques années, le succès n’est pas au rendez-vous. «Ce n’est donc pas fondamentalement une question de support, comme certains ont pu le croire, mais bien une question culturelle. Le livre audio n’entre pas dans les mœurs et peu de lecteurs s’y adonnent», relève Pascal Vandenberghe.
«Comme pour le livre numérique, on peut y voir la preuve de l’attachement particulier des lecteurs francophones au support papier, contrairement aux anglo-saxons pour qui le livre est en général un "produit de consommation" qui n’a pas la même charge ou valeur symbolique pour ne dire pas dire "sacrée" que celle que lui accordent les francophones», souligne le patron de Payot.
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