Les dirigeants ne parviennent pas à s'entendre sur le budget
Les dirigeants européens ont échoué vendredi à s'entendre sur le budget de l'Union européenne (UE) 2014-2020, leurs positions étant encore trop éloignées pour parvenir à un accord.

Les dirigeants européens devront tenter de de le faire lors d'un prochain sommet au début de l'année prochaine. - - Les 27 chefs d'Etat et de gouvernement «se sont séparés sans accord», a indiqué une source européenne peu après 16h30. «C'est terminé», a confirmé une autre source. Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a déclaré avoir reçu mandat de continuer le «travail» pour rechercher un «consensus». - - «Un accord est possible en début d'année prochaine», a-t-il soutenu lors d'une conférence de presse, faisant état d'un «degré suffisant de convergences» entre les dirigeants des 27. «Je commencerai des consultations dès la semaine prochaine», a-t-il dit. - - Avant même le début du sommet, jeudi, chacun s'accordait à reconnaître qu'un échec à ce stade ne serait pas «dramatique» car il n'y avait pas encore urgence à arrêter dès maintenant le budget pluriannuel. - - Répartition des coupes problématique - - Les dirigeants européens avaient repris leurs travaux vendredi matin après une journée entière de rencontres bilatérales la veille avec Herman Van Rompuy, et également entre eux. - - Mais ils ne sont pas parvenus à résoudre leurs divergences, à la fois sur le montant des coupes demandées par certains Etats membres et sur la répartition de ces réductions de dépenses entre les différentes politiques européennes. - - Le premier ministre britannique David Cameron, un des principaux obstacles à la conclusion d'un accord, avait estimé vendredi matin, avant la reprise des travaux, qu'il n'y avait «pas eu assez de progrès à ce stade». - - Il avait dénoncé la méthode employée par Herman Van Rompuy. «Ce n'est pas le moment de faire du bricolage, il ne s'agit pas de déplacer de l'argent d'un poste budgétaire à l'autre. Nous avons besoin de tailler dans les dépenses que nous ne pouvons pas nous permettre», avait-il soutenu. - - Un grand dossier, la PAC - - Dans son dernier projet de compromis, Herman Van Rompuy maintenait sa proposition initiale de budget à 973 milliards d'euros, soit 1,01% du PIB européen. Mais il redistribuait les financements prélevés sur certains postes, pour les réallouer aux politiques les plus affectées par les coupes. «C'est déshabiller Pierre pour habiller Paul», a ironisé un diplomate. - - La Politique agricole commune (PAC), qui, dans la première proposition de M. Van Rompuy, avait perdu 25,5 milliards d'euros, récupère huit milliards dans la seconde par rapport à la coupe prévue. La politique de cohésion, qui bénéficie aux régions des pays en retard de développement, se voit réattribuer 10,6 milliards après en avoir perdu près de 30 dans le projet initial. - - Personne n'était satisfait. «C'est clairement insuffisant sur la PAC», avait ainsi commenté un négociateur français. La chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande ont tous les deux rencontré vendredi matin David Cameron, qui était accompagné des deux autres représentants du camp des durs, les Premiers ministres suédois et néerlandais. - - Selon un diplomate britannique, Angela Merkel, qui manifestement ne souhaitait pas un isolement de David Cameron, a montré de la «sympathie» pour la position britannique. - - Marge de manoeuvre trop limitée - - Parallèlement, Herman Van Rompuy avait préparé une troisième proposition de compromis, où il pouvait encore gratter sur l'enveloppe pour la compétitivité et sur les dépenses pour l'administration, qui n'ont pour l'instant pas été affectées par ses coupes. Mais sa marge de manoeuvre était très limitée pour faire de «nouveaux cadeaux», selon un négociateur. - - Le président français François Hollande a estimé qu'en dépit de son échec, le sommet européen sur le budget 2014-2020 de l'UE avait été «utile» et «avait constitué une étape souhaitable» vers un accord. - - Angela Merkel avait estimé dès jeudi soir ne pas croire à la possibilité de parvenir à un accord lors de ce sommet. «J'ai toujours dit que ce n'était pas dramatique si nous ne considérons la journée d'aujourd'hui que comme une première étape», avait-elle dit. - - «Il n'y a jamais d'accord à la première tentative», avait estimé le premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, un vétéran des sommets qui participe à son troisième marathon sur le budget européen.
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