Les coulisses d’une interview qui a créé le buzz

La radio BBC World, des journaux suisses et suédois nous ont contactés pour savoir comment Bilan avait obtenu en exclusivité l’interview de Gulnara Karimova, la fille aînée du président de l’Ouzbékistan Islom Karimov. Après avoir été publié, le 7 mars, sur le site internet www.bilan.ch, le texte a engendré une forte agitation sur les réseaux sociaux comme Twitter et Facebook.
L’été dernier, l’Ouzbékistan est apparu sur le devant de la scène médiatique helvétique lorsque le Ministère public de la Confédération a bloqué dans des banques suisses des centaines de millions de francs d’avoirs ouzbeks suite à des soupçons de blanchiment d’argent. Une affaire aux multiples ramifications qui passe par la Suède où un opérateur téléphonique, TeliaSonera, aurait versé des commissions lors de son implantation en Ouzbékistan.
Le nom de Gulnara Karimova a été mentionné par divers journaux dans le cadre de ce dossier et autour de sociétés basées en Suisse. Depuis un an, des médias ont tenté d’avoir sa réaction. En vain. Le Financial Times vient de publier une longue enquête sur cette affaire en précisant que, malgré ses nombreuses tentatives, il n’a pas réussi à obtenir une réaction de Gulnara Karimova.
Comment avons-nous pu réaliser cette interview? L’histoire débute en 2009, lorsque Bilan découvre que Gulnara Karimova s’est établie dans le canton de Genève où elle a acquis une propriété. Nous avons donc décidé d’inclure la famille Karimova dans notre classement annuel des «300 plus riches de Suisse». J’ai contacté, puis rencontré Gulnara Karimova à plusieurs reprises ces dernières années, toujours en relation avec ce classement, notamment pour discuter de notre estimation de fortune, qu’elle juge «nettement exagérée».
Depuis quatre ans, j’ai sollicité régulièrement son service de presse pour obtenir une interview. Fin février 2013, Gulnara Karimova a donné son accord. Malheureusement, à cause d’un problème d’agenda, je ne pouvais pas me rendre rapidement à Tachkent pour une rencontre. Nous avons contacté directement Gulnara Karimova sur Twitter pour proposer des questions par e-mail. Elle a accepté de répondre à quelques demandes par ce moyen électronique pour donner sa version des faits.
D’autres questions sont restées en suspens. Elles trouveront peut-être une réponse prochainement.