Les efforts des universités pour aider leurs étudiants
La crise sanitaire a décuplé les demandes d’aides au sein de différents pans de la population - y compris chez les étudiants. Beaucoup ont dû s’adresser au bureau d’aide sociale de leur école, qui n’a pas forcément les moyens de tout absorber.

Trouver un job d’étudiant qui permet de financer ses études est devenu particulièrement difficile après la crise sanitaire. De nombreuses personnes en formation peinent à trouver des sources de revenus fiables pour payer leurs factures. Les universités et hautes écoles en sont bien conscientes, et leurs services d’aide sociale se sont mobilisés pour aider au mieux.
Récemment, l’ Université de Genève et la HES-SO Genève ont annoncé avoir débloqué une aide financière d’urgence. Le soutien de fondations privées leur a permis d’obtenir 2,2 millions de francs destinés aux étudiants. Les deux établissements ont en outre déployé un nouveau dispositif pour la rentrée. Ce dispositif se monte à 4,6 millions de francs - dont la moitié financée par les deux écoles. L’autre moitié proviendra de donateurs privés, et la campagne amorcée a permis jusque-là de récolter 1,3 millions de francs.
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Efforts similaires partout en Suisse
« L’an dernier, nous avons reçu 91 dossiers pour 81 acceptés entre mi-mars et fin juin. Cette année, nous avons eu 230 demandes dont 223 acceptées», affirme Cédric Rychen, directeur des affaires sociales et de la mobilité étudiante de l’ Université de Lausanne (UNIL) . Les coûts sont passés de 104’939 francs à environ 340’000 francs, mais l’établissement a pu compter sur des soutiens. La Société Académique Vaudoise (SAV) a notamment donné 200’000 francs pour aider les étudiants vaudois.
A Neuchâtel, ce sont 90 demandes qui sont parvenues au bureau contre 40 en 2019. «C’est quelque chose que l’on a pu maîtriser» affirme un porte-parole de l’ Université de Neuchâtel (Unine) . Comme pour d’autres universités helvétiques, un fonds social alimenté depuis quelques années a permis d’absorber le choc et de faire face à l’explosion de la demande d’aide. «C’est une période spéciale, dans laquelle on est en transit en sortant de la sécurité de sa famille. Là, il y a une instabilité en plus», ajoute le porte-parole de l’Unine.
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Outre le déploiement de nouveaux moyens, les universités ont surtout simplifié le processus. «Nous demandons moins de justificatifs, et un e-mail de l’employeur disant qu’il n’engage pas comme prévu à cause du Covid-19 peut suffire», explique Cédric Rychen.
A Genève, tant du côté de l’Université que de la HES-SO, les étudiants qui ont droit à l’aide reçoivent au minimum 600 francs - davantage selon leurs revenus. Les établissements précisent que «les demandes pourront être formulées deux fois par année, au début de chaque semestre, selon une procédure simplifiée qui permettra d’en réduire le temps de traitement moyen de deux mois à un mois.»
Potentielle deuxième vague
Les mesures de confinement sont survenues durant le mois de mars en Suisse. «Il y a eu un creux en mai, et nous avons maintenant un petit regain», constate le directeur des affaires sociales de l’UNIL.
La crainte d’une deuxième vague est présente, et si les universités comptent dans leur budget une enveloppe pour les affaires sociales, elle n’est de loin pas illimitée. Université et hautes écoles recherchent des partenaires sociaux ou des mécènes pour donner une chance à leurs étudiants.
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