Les banques européennes résistent à la crise, mais la suite s'annonce rude (ABE)
Les banques européennes ont, pour l'heure, résisté à la crise du virus et ont bien financé l'économie mais, désormais, elles risquent d'avoir de plus en plus de mal à se faire rembourser leurs prêts, a prévenu vendredi le régulateur du secteur.

"Les banques ont conservé une situation solide en matière de capital et de liquidités", a résumé l'Autorité bancaire europénne (ABE), à l'occasion d'un bilan annuel de la santé des établissements du continent.
Mieux, "elles ont accru leurs prêts à l'économie réelle", alors que de nombreux secteurs se sont trouvés en difficulté face aux mesures de confinement décrétées à travers l'Europe pour éviter la propagation du virus, ajoute l'autorité. - - Pour se maintenir à flot, beaucoup d'entreprises ont eu besoin d'emprunter de l'argent et les banques européenne ont donc globalement répondu présent. - - Cette réactivité du secteur bancaire s'est souvent faite à l'aide de soutiens publics comme en France, où le gouvernement a mis en place un système de "prêts garantis par l'État" pour inciter les banques à financer les groupes en difficulté. - - Mais l'avenir risque, en général, d'être difficile pour les banques car la crise risque de nuire durablement à la capacité de leurs clients à rembourser leurs prêts. - - "Notre principale préoccupation, c'est la qualité des actifs", autrement dit à quel point les prêts octroyés par les banques sont certains d'être remboursés, explique-t-on à l'ABE. - - Pour le moment, la proportion de créances douteuses, c'est-à-dire les prêts sur lesquels les remboursements ont déjà pris un gros retard, est stable. - - Seulement, "la qualité des actifs devrait se dégrader de manière conséquente lors des prochains trimestres", prévient l'ABE, qui remarque que les banques ont déjà mis beaucoup d'argent de côté pour absorber d'éventuelles difficultés de remboursements. - - Les banques devraient "prendre contact le plus tôt possible avec les emprunteurs en difficulté, pour trouver des solutions comme des délais ou des mesures sembables", recommande l'autorité. - - L'ABE met par ailleurs l'accent, comme depuis des années, sur le manque de rentabilité des banques européennes et estime que la crise les met plus que jamais sous pression pour réduire leurs coûts de fonctionnement. - - Parmi les banques qui n'ont plus de marge de manoeuvre sur ce plan, il ne faut pas exclure des fusions avec d'autres établissements, avance l'autorité, alors que la consolidation du secteur bancaire européen est évoquée depuis des années par ses acteurs sans se traduire encore dans la réalité.
AWP/AFP
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.