Le KOF prédit un tassement de l'activité et de l'emploi en Suisse
Les entreprises suisses ont essuyé en avril un accès de pessimisme, indique mercredi le sondage périodique de l'Institut de recherches conjoncturelles (KOF) de l'EPFZ.

Les entreprises suisses ont essuyé en avril un accès de pessimisme, indique mercredi le sondage périodique de l'Institut de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Une propension croissante d'entre elles prévoit de réduire les effectifs, révèle par ailleurs l'indicateur de l'emploi du KOF pour le deuxième trimestre. - - Première source d'inquiétude dans les deux cas, le franc fort rend pour la première fois depuis trois ans sceptiques une majorité de patrons sur l'avenir de leur activité. - - A l'exception du Plateau, toutes les principales régions économiques ont subi en avril un affaissement de l'indicateur de la situation des affaires. Par rapport au début de l'année, soit avant la levée du cours plancher EUR/CHF, aucune région ne fait exception à la tendance. Hormis au Tessin et le pourtour du Léman, les sociétés gardant le moral sont plus nombreuses que les inquiètes. - - La grogne est particulièrement palpable auprès des grossistes et des hôteliers, sondés quatre fois par année. Le KOF a constaté chez les commerçants de détail et les industriels de transformation, interrogés tous les mois, une stagnation, voire un léger mieux. Les prestataires de services financiers disposent pour leur part de perspectives plus favorables. - - GROS NUAGES SUR LE FRONT DE L'EMPLOI - - L'indicateur de l'emploi en avril, qui anticipe la situation sur le marché du travail au deuxième trimestre, a plongé à -6,2 points pour échouer à un niveau inédit depuis 2009, révèle un rapport distinct publié le même jour. - - Un passage dans le rouge traduit une propension plus grande des entreprises interrogées à tailler dans les effectifs qu'à les étoffer, laissant augurer une dégradation prochaine. - - L'indicateur pour le premier trimestre indiquait encore une valeur de -2 points, mais le sondage avait été réalisé avant la levée par la Banque nationale suisse (BNS) du cours EUR/CHF plancher. Les entreprises exportatrices sont naturellement exposées à la force du franc, tandis que celles orientées sur le marché intérieur subissent une concurrence accrue des importations, devenues moins onéreuses. - - Reste que les premières restent les plus touchées par l'accès de fatalisme. L'indice pour l'industrie, l'hôtellerie et les banques s'inscrit nettement dans le rouge. Le commerce de détail a plongé à un plus bas en dix ans sous la pression du tourisme d'achat, supputent les auteurs de l'étude. Le bâtiment reste robuste et évolue autour de l'équilibre.
AWP
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