Le ciel s’éclaircit pour les touristes chinois
La Suisse a obtenu l’autorisation d’ouvrir de nouveaux centres qui amélioreront les démarches pour obtenir un visa biométrique.

L’industrie touristique suisse a eu très peur. L’an dernier, elle craignait de perdre une partie non négligeable de ses clients chinois en raison de la nécessité pour ces derniers de présenter un visa biométrique aux frontières de l’espace Schengen. Cette obligation est entrée en vigueur à la mi-octobre 2015. Or, la Suisse, comme d’autres pays européens, ne pouvait délivrer le fameux sésame que dans les villes où elle disposait de son propre consulat. Ce qui risquait de diminuer l’attrait de la Suisse comme destination touristique.
Depuis le début de cette année, le ciel s’est cependant éclairci pour la branche affectée par la hausse du franc et la mauvaise conjoncture européenne. Sous la pression de Suisse Tourisme, le Département fédéral des affaires étrangères et le Secrétariat d’Etat aux migrations ont pris l’affaire en main pour tenter de débloquer rapidement la situation.
«La Suisse a maintenant obtenu des autorités chinoises la permission de développer le réseau de centres d’attribution du visa biométrique dans un maximum de quinze villes réparties sur l’ensemble du territoire», affirme Véronique Kanel, porte-parole de Suisse Tourisme. Aux représentations consulaires de Pékin, Shanghai et Guangzhou s’ajoutent depuis le 1 er janvier de cette année des centres ad hoc à Shenjang, Wuhan et Chengdu. Puis d’autres devraient s’ouvrir d’ici à 2017.
Nombreux et dépensiers - -
Pour les acteurs du tourisme helvétique, c’est une bonne nouvelle, car la clientèle chinoise joue un rôle primordial. L’an dernier, les nuitées hôtelières (sans tenir compte de celles en provenance de Hongkong) se sont envolées de 33% entre janvier et novembre par rapport à la même période de 2014. Et, au cours de ces cinq dernières années, elles ont presque quadruplé. De 1,3 million, leur nombre devrait franchir le cap des 2 millions d’ici à 2022.
L’Empire du Milieu est ainsi devenu le 4 e marché étranger de l’hôtellerie derrière l’Allemagne, les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Il devance la France et l’Italie. De surcroît, ces hôtes ne lésinent pas sur leurs achats. Selon le Monitoring du tourisme suisse, les dépenses d’un Chinois s’élèvent en moyenne à 330 francs par jour contre 110 à 210 francs pour un Européen. Autant dire que notre pays ne peut plus se passer de ces touristes asiatiques.
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