Le floating se développe en Suisse romande
Les centres de flottaison commencent à émerger en Suisse romande. Encore méconnu dans nos frontières, l’art du floating doit désormais se faire un nom entre les spas et les espaces wellness.

On y entre et on sent directement les ondes positives. Les chaussures au vestiaires, on longe un long couloir tout de bois vêtu afin d’arriver au cœur du centre de flottaison: un immense salon, avec vue sur un petit jardin, devant lequel les clients peuvent prendre du temps pour eux : lire, boire un thé, se reposer,… Un petit havre de paix au cœur de Genève, au Namaka Float . Ici, pas de remue-ménage de clients qui vont et viennent au rythme des séances de message ou de passage dans le sauna, mais du calme et surtout du temps. Le temps de se détendre. Puis arrive, le pod ou le «cocon».

Un bassin dans lequel vont s’écouler environ 800l d’eau rempli de 350kg de sel d’Epsom. Cet alliage permet ainsi de flotter, de se sentir comme en apesanteur. Lumière led, bruit de baleine et puis, petit à petit, plus rien… le noir complet et un silence apaisant. «Le stress est le mal de notre siècle, avance Antoine Mathys, CEO et cofondateur de Namaka Float, c’est lorsque tout est éteint, que plus aucun de nos sens n’est sollicité, que l’on arrive à un état de pure relaxation.» Pendant une heure, les client-e-s auront le luxe de flotter, de se ressourcer, peut-être même de dormir. La relaxation et le bien-être sont les maîtres-mots du floating.
De la science au bien-être
L’histoire de la flottaison débute outre-Atlantique dans les années 50. Le neurophysiologiste John C. Lilly se lance dans une nouvelle étude qui vise à analyser le cerveau humain privé de ses stimulis sensoriels. Il créera alors un premier char de flottaison qui se perfectionnera d’année en année pour aboutir au caisson d’aujourd’hui qui utilise du sel d’Epsom. Un sel très important car il s’agit de sulfate de magnésium, un élément à l’origine de 300 réactions biochimiques dans notre corps. «Une heure de flottaison a la valeur de trois heures de sommeil profond», conclura le docteur John C. Lilly.
Progressivement, le floating passe de pratique scientifique à thérapie reconnue pour le corps et l’esprit. Elle est ainsi recherchée pour la réduction du stress, de l’anxiété mais améliore également les capacités cognitive. Si le journaliste Michael Hutchinson a mis à jour une communauté de flotteurs dans son livre The Book of Floating en 1984, c’est véritablement Joe Rogan qui a mis la pratique sur le devant de la scène.
A travers son podcast The Joe Rogan Experience , l’acteur américain fait souvent baigner ses auditeurs dans ses expériences de flottement. Pour lui, c'est l'outil le plus efficace pour le développement personnel. Des sportifs légendaires ont également ces pods à l’instar de Carl Lewis, légende du sprint mondial ou Stephen Curry, un des meilleurs joueurs de basketball. Etats-Unis, Londres, Pays-Bas, les centres de flottements commencent petit à petit à s’installer dans les capitales du monde jusqu’à toucher la Suisse.
Une pratique qui cherche son public
«J’ai flotté pour la première fois à Montréal, nous apprend Florence Rolle, gérante du centre Urbains à Martigny, neuf mois après j’ouvrais un centre en Valais». Précurseur du floating en Suisse, cela fait désormais douze ans qu’elle fait floater les Valaisans. Il y a deux ans, Surface ouvrait ses portes au Mont-sur-Lausanne avec le même credo que son cousin de Martigny: l’accessibilité. «Nous avons une volonté de faire flotter le plus grand nombre et pas seulement une certaine classe», introduit Alizée Guenin, gérante de Surface.
Avec des prix allant de 70-. pour 50min chez Martigny à 130.- pour 90min au Mont-sur-Lausanne, le but des deux centres est de promouvoir les vertus du floating. Pourtant, «on reste des idéalistes, rigole Florence Rolle, les gens ne connaissent pas encore la flottaison et ses bienfaits sur la santé.» Une discipline encore méconnue qui a des répercussions sur le taux de remplissage des caissons.
L'eau permet de se recentrer sur soi
Urbain compte un chiffre d’affaire d'environ 80'000 francs avec un taux de remplissage de 50%. Du côté de Surface avec deux pods, le centre peut accueillir environ six personnes par jour. Depuis son ouverture, il a enregistré 1590 clients. «On distingue deux types de clients: ceux qui ont déjà flotté et ceux qui viennent par le bouche à oreille», précise Alizée Guenin. Offre spéciale, abonnement, bon cadeau, les centres mettent tout en œuvre pour faire entrer la pratique au même niveau que les spas, avec une différence: «Les spas sont de l’ordre des massages thérapeutiques alors que l’eau permet de se recentrer sur soi», distingue la gérante de Surface. Pour passer cette marche en avant, l’ouverture d’un nouveau centre de flottaison à Genève peut jouer le rôle de tournant.
Un troisième centre de flottaison en Suisse romande
Après l’ouverture du Namaka Float mi-juillet, la Suisse romande compte un troisième centre de flottaison. Et non des moindres car celui-ci est centré sur l’expérience du client de l’accueil hôtelier au marketing digital. Il propose des technologies nouvelles générations basé sur trois maître mots: la relaxation, l’oxygénation et la relaxation. «Le but premier est de prendre soi de soi, se détendre et se régénérer explique Antoine Mathys, cofondateur de Namaka Float, c'est dans un état détendu et rechargé que tout devient possible, reculer pour mieux sauter en quelque sorte.» Situé dans le quartier des Bains des Pâquis, le nouveau centre de flottaison tenait corps et âmes à trouver une zone silencieuse «car on vend du silence et du calme» sourit Antoine Mathys qui a découvert la pratique à Londres.
Avec un budget d’1,2 millions, les nouveaux maîtres-flotteurs ont tout mis en œuvre pour détendre les Genevois: trois bassins de flottaison allant de 50’000 à 80'000.- importés de Hongrie et de Grande-Bretagne mais également un Iyashi Dôme, un sauna infrarouge importé directement du Japon ainsi qu’un Bol d’air Jacquier proposant d’augmenter l’absorption d’oxygène par le corps humain. Une technologie de pointe qui se répercute sur les prix allant de 70.- pour la micro sieste de 30min à 125.- pour 75 minutes. Un tarif qui s’explique en partie par cette précision et par les coûts de la vie entrepreneuriale genevoise mais pas uniquement: «Nos prix sont alignés à ceux des autres soins de la ville» explique Antoine Mathys.
Plus que du bien-être, Namaka Float collabore avec le Swiss Biotech Center mais également avec des psychiatres, comme le docteur Alberto Forte, ainsi que des doctorants. Ils peuvent alors eux-mêmes faire leur propre recherche: «On communique également avec le Laureate Institue for Brain Research et le docteur Justin Feinstein, le pionnier des études du floating et de l’anxiété, qui est très intéressé à prendre part à nos recherches», lance le CEO de Namaka Float en passe de devenir un acteur important du floating mondial. Allier bien-être et science, les origines du floating.
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