Le dogme des nouveaux médias: diversifier pour mieux durer
Désormais obligés de sortir du rang pour faire la différence, les derniers-nés du paysage médiatique romand rivalisent d'inventivité pour s'offrir une place aux côtés des pionniers.

Réveil brutal pour les spécialistes de l’information en Suisse. Après plus de deux siècles traversés à un rythme de croisière, les médias se sont fait doubler du jour au lendemain par les géants du numérique: les fameux GAFA . Véritables pompes à publicité, ces derniers ont mis un point final au modèle économique des médias jusque-là prédominant, le modèle biface (publicité et abonnements).
Si certains ont su bifurquer à temps, que ce soit vers la gratuité tels que 20 Minutes (dernier de Suisse), ou vers le mi-payant/mi-gratuit comme le quotidien Le Temps , d’autres n’ont pas survécu. Face à cet environnement médiatique totalement chamboulé, les nouveaux venus n’ont eu d’autre choix que d’opter pour la diversification de l’offre. Voici un tour d’horizon des jeunes pousses qui ont tenté leur chance ces 5 dernières années.
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Micro, le journal qui accompagne son café

C’est l’encre à peine sèche que le trihebdomadaire Micro a fait ses débuts en mai dernier. Rédigé et distribué dans les cafés romands, ce journal papier a pris le parti de se faire connaître en démarrant une campagne de financement participatif. Et il a eu raison, puisque c’est grâce au soutien de 720 donateurs et 127’000 francs récoltés, que Micro a pu lancer son activité. Une façon de proscrire la publicité et les paywalls pour vivre d’abonnements et de retours de lecteurs.
Ce média qui tente de se défaire de l’image de «simple copie du Matin », a déjà séduit 950 cafés-restaurants (première cible visée par Micro) mais aussi, de façon plus étonnante, les maisons de retraites et salles d’attentes de médecins. «Pour le moment, le bilan est difficile à formuler», nous confie Fabien Feissli, président de l'association Micro. Avant de poursuivre: «Nous sommes une équipe de quatre personnes, dont certains qui ne se paient pas, et nous faisons du mieux que nous pouvons pour défrayer la trentaine de pigistes contributeurs. Mais ce n'est encore que le démarrage.»

A terme, Micro espère atteindre les 3’000 exemplaires par numéro en racontant la Suisse romande via des histoires et des projets locaux. Véritable journal populaire, il adopte un journalisme de terrain uniquement. «Nous ne cherchons pas la concurrence, car nous ne traitons pas l’actualité. Nous sommes complémentaires aux autres médias», ajoute Fabien Feissli.
Un pari osé du tout payant qui se base uniquement sur le soutien des lecteurs. «Le fundrising permet d’évaluer si le public est au rendez-vous. L’audience paie à l’avance pour un contenu qu’elle ne connaît pas encore et fait un pari éditorial», souligne Philippe Amez Droz , professeur en communication des médias à l’Université de Genève. Mais plus encore que par un contenu, ce lectorat volatile doit être séduit par un concept.
Heidi.News, un média qui se veut évolutif

C’est bien sur un concept différent de ce qui existe qu’ Heidi.News a tenté sa chance. «Sur notre site, nous suivons le rythme de nos lecteurs», explique Serge Michel , son co-fondateur. Il y a le rendez-vous matinal avec la newsletter, le flux tendu d’informations sur un thème choisi. Avec actuellement un premier flux qui se penche sur le domaine des sciences et un second qui débutera en septembre sur la santé. «Nous accompagnons tout au long de la journée notre public mais de façon concise et avec le point de vue de nos spécialistes», précise Serge Michel.
Enfin pour la fin de journée ou le weekend, il y a les explorations, des reportages découpés en épisodes sur des thèmes enrichis à travers le monde entier. Heidi.News propose donc une palette de traitement de l’information qui sera appelée à évoluer avec l’arrivée de la vidéo, dès la rentrée, grâce à la venue de Paul Ackerman . «Nous posons une brique après l’autre, on teste, on tente et si on voit que ça plaît, on développe», ajoute le co-fondateur du média. Mais pour multiplier ces projets, le site a besoin de fonds.

«Nous ne croyons absolument pas à la publicité pour un média de notre taille car les GAFA font largement mieux. Cette pression n’est pas saine pour l’aspect qualitatif des productions et ne nous convient pas avec les reportages aux quatre coins de la planète que nous réalisons», soutient Serge Michel. Le seul modèle d’affaire qui fonctionne selon lui: l’abonnement.

Avec aujourd’hui 5’600 abonnés à la newsletter et 2’000 membres fondateurs, le tout sans mettre un franc de marketing, Heidi.news (qui s’est lancé officiellement en mai), voit ses revenus constitués à 75% d’abonnements et 25% de partenariats éditoriaux ou de marges sur les événements.
Composé pour le moment d’une équipe de 15 personnes, Heidi.News va cependant agrandir son cercle petit à petit en ajoutant des contenus et des flux. Son capital aussi sera évolutif car s’il dispose d’un fonds de lancement et d’un million levé en vendant 10% des parts de la société à des investisseurs, un 2e million puis un 3e, seront à dénicher les prochaines années pour espérer être rentable au bout de quatre ans.
Immersions, le mook qui décline un sujet de mille façons
L’indépendance et le modèle d’affaires sans publicité sont aussi le credo de la revue Immersions . Ce mook (contraction de magazine et de book) très esthétique s’empare pour chaque numéro d’une thématique particulière puis l’aborde sous différents angles: photos, poèmes, articles, illustrations… «L’idée était de sortir des sentiers battus et de raconter différemment des milieux comme le quartier des Pâquis à Genève ou des microcosmes du quotidien comme les gares», explique Delphine Riand , co-fondatrice d’Immersions.

«Avec deux numéros par an, l’avantage c’est qu’on prend le temps pour créer ce format qui nous donne une totale liberté de longueur, de représentation mais avec toujours un seul connecteur central», témoigne Delphine Riand.

Ce média créé mi-2017, fonctionne uniquement grâce aux ventes de numéros et le revendique: «Cela nous suffit tout juste pour nous payer un loyer, les impressions et défrayer nos pigistes, donc ce n’est pas tous les jours facile mais être dans une niche, il n’y a plus que ça qui fonctionne», affirme sa co-fondatrice. Il est vrai que le mook avait démarré sur les chapeaux de roue, avec un chiffre d’affaires la première année à 115’000 francs et presque la totalité des 3’000 exemplaires vendus.

Malgré tout, force est de constater que les temps sont durs pour tous les médias et que le soufflet est un peu retombé, avec 60’000 francs de chiffre d’affaires l’an passé. Heureusement pour Delphine et son associé Maxime Fayet , des Offices du Tourisme semblent désireuses d’exploiter le potentiel de cette revue monothématique et ont entamé les démarches pour des commandes privées.
«L’avantage d’Immersions c’est qu’il reste un produit intemporel que l’on peut acheter même dix ans après sa parution», souligne Delphine Riand. En attendant la concrétisation de ces partenariats, le prochain numéro qui paraîtra en novembre, portera sur un sujet dans l’air du temps : les vigneronnes.
L’Imprévisible, la revue d’intérêt public
Un autre nouveau média qui a souhaité se lancer sur le créneau du monothématique, c’est L’Imprévisible . Avec toutefois une légère différence: cette revue est subventionnée.

«Nous sommes financés par les collectivités publiques de plusieurs cantons, dont le Valais, et la Loterie Romande», détaille Isabelle Bagnoud , sa représentante. «Nous ne dégageons aucun bénéfice, sans cette aide nous n’existerions pas», ajoute-t-elle.
Un média papier uniquement, qui se voue entièrement à la promotion et la mise en avant d’artistes. L’Imprévisible traite d’objets banals du quotidien bien trop souvent oubliés tels que les autoroutes ou les églises. Pour cela, l’équipe fait appel à des peintres, écrivains, journalistes afin d’avoir différents points de vue et supports. Isabelle Bagnoud le certifie: «En 2015 déjà, il y’avait un créneau pour ce type de revue, on s’adresse à des publics cibles mais nous avons été étonnés d’intéresser également des musées.»
Bien que le magazine ne dégage aucun bénéfice et soit en situation de stagnation, le but principal est atteint: celui de mettre en avant les artistes suisses romands. Les contributeurs jeunes ou moins jeunes, reçoivent en échange de leur travail, dix revues à 25 francs pièce et un réseau de promotion, à l’image d’une plateforme d’échange. «On ne les paie pas malheureusement mais on apporte autre chose à ces professionnels, c’est une façon pour eux de se faire connaître», témoigne la responsable.
Roaditude, le magazine ultraciblé des amoureux du volant

A son tour, le magazine Roaditude a tenté le ciblage d’audience mais en le poussant à son paroxysme, puisque celui-ci ne traite que d’un seul et unique sujet: la route. Ce modèle hybride à mi-chemin entre l’expression de la culture et du produit marketing joue sur tous les tableaux. Print chaque semestre mais aussi sites, blogs, réseaux sociaux et évènementiel. Roaditude est le seul à croire encore au pouvoir de la publicité puisqu’il est financé à 70% par celle-ci, 20% par les ventes et 10% par le mécénat.
«Nous n’avons jamais pensé qu’un tel projet pouvait fonctionner sans publicité et sans recourir à l’intermédiaire des réseaux de distribution traditionnels», déclare Laurent Pittet, son rédacteur en chef. Néanmoins, il nous confie être conscient de la particularité de ce modèle: «Il est très volatile, il faut sans cesse suivre ses lecteurs pour les fidéliser. Nous étions à l’équilibre en 2018 mais cette année, la perte d’annonceurs se fait un peu ressentir.»

Malgré tout, Roaditude reste une référence selon lui, un centre de compétence en Suisse qui a su s’étendre aux alentours en étant publié notamment en France, en Belgique, au Luxembourg, au Québec, sur la côte Est américaine, au Liban et au Maroc.
Pour l’instant, ce magazine spécialisé occupe une personne à 10% et le budget d’un numéro est de l’ordre de 25 à 39’000 francs. «Les ventes en kioskes sont ingrates, celles en librairie gardent le cap mais les ventes directes et abonnements sont très satisfaisantes», constate Laurent Pittet. L’homme s’étonne surtout de l’intérêt massif que manifestent les lounges VIP d’aéroports pour sa revue. Une communauté étendue qui fait naître des opportunités et de nouveaux projets comme en septembre, avec l’arrivée d’une nouvelle plateforme et prochainement d’une web TV.
Kapaw, celui qui mise tout sur les réseaux sociaux
Dans un autre style, cinq jeunes installés à Genève on fait le pari du 100% réseaux sociaux, 100% vidéo, 100% format court. Kapaw , un ovni dans le paysage médiatique qui a débarqué en 2016. «Plutôt que faire venir l’audience sur notre site nous avons souhaité aller à sa rencontre, c’est-à-dire sur Facebook puis Instagram», livre Geoffrey Moret , l’un des co-fondateurs. L’équipe de 8 personnes réparties entre Genève et Zurich produit quotidiennement quatre vidéos sous-titrées en français et allemand, sur des sujets d’actualité qui touchent leur public cœur de cible: les Millenials, plus précisément les 18-34 ans.

Le co-créateur l’avoue, «nous n’avons rien inventé, ce format existe déjà notamment chez Brut ou dans des médias américains, mais nous utilisons un ton plus décontracté». L’utilisation d’un langage webculture qui a plu dès le début aux internautes et permis à ces jeunes entrepreneurs de démarcher des annonceurs.
«Au commencement, nous nous sommes lancés grâce au soutien unique de nos familles et puis finalement ça a pris très vite, ce qui nous a aidé à effectuer une levée de fonds et faire entrer, entre autres, le groupe Edipresse dans le capital», se rappelle Geoffrey Moret.
Pour ce qui est des revenus, l’accès aux réseaux sociaux étant gratuit, Kapaw a tout misé sur les contenus sponsorisés, la «publicité subtile» comme ils les appellent. «Les jeunes ne supportent plus toutes ces annonces intrusives et n’hésitent pas à user ou abuser des adblocks. Nous avons choisi de privilégier une nouvelle manière pour les marques d’atteindre leur public», justifie le membre de Kapaw. Si au démarrage, la BCV a été la toute première à se laisser convaincre, désormais UBS , Coop , La Poste , Ikea , Samsung et d’autres sponsorisent les productions.
De quoi permettre à Kapaw d’être rentable aujourd’hui et de s’assurer une communauté solide avec 300'000 fans sur Facebook et 60'000 sur Instagram. «Mais c’est prévu qu’on ait notre espace à nous, un vrai site web, dans les douze prochains mois», assure Geoffrey Moret. Les vidéos, déjà diffusées dans les halls de l’ aéroport de Genève , seront également visibles dans certains centres commerciaux d’ici peu. Mais Kapaw a d’autres ambitions, comme celle de s’exporter dans des villes européennes ou développer son influence sur le reste de la Suisse. Un projet qui sera facilité par la fermeture de la filiale helvétique du média français Konbini , cet été, qui était son principal concurrent sur le créneau de la jeunesse.
Slash Média, le webzine culturel de la génération Z

Un autre concurrent qui n’a pas survécu à la sévérité du marché médiatique: Slash Média . Ce magazine culturel en ligne, entièrement destiné aux jeunes lui aussi, a été pensé et créé par son rédacteur en chef Malik Touré-Reinhard en 2016. Sa niche, c’était «l’information avec moins de cheveux blancs» mais aussi jouer à fond la carte de la culture, «car peu de médias s’y consacrent», déclarait-il dernièrement dans une interview de la RTS .
Avant toute chose, ce média «sans filets», se voulait une sorte de laboratoire ouvert où les journalistes en herbe pouvaient venir faire leurs premières armes, prendre leur temps pour le faire, sans penser à la rentabilité à tout prix. Basé entièrement sur le bénévolat, Slash média a pu compter au plus fort du webmagazine, sur une quinzaine de collaborateurs. Malheureusement, cet été, Malik Tour-Reinhard a annoncé la fin de son aventure dans un communiqué: «par manque de financements et d’effectifs, nous mettrons un terme à Slash Média le 1er septembre prochain.»

Au total, pas moins de 47 rédacteurs âgés de 15 à 35 ans se sont succédés pour s’essayer au journalisme sur cette plateforme. Plus de 400 sujets ont pu être abordés pour une moyenne de 2'250 visiteurs journaliers sur le site. Un bilan très positif car comme l’indique le professeur d’Université Philippe Amez Droz, «capter la jeune audience n’est pas chose aisée. Ils papillonnent de média en média, sont très infidèles et cherchent avant tout une nouvelle tonalité.» Une chose que semblait avoir compris Slash Média.
Bon pour la Tête, le phénix qui renaît de ses cendres
Pour sa part, Bon pour la Tête n’est ni un média qui cible les jeunes spécifiquement, ni celui qui traite d’une seule et unique thématique, mais c’est le site qui se dit «indocile». Autrement dit, qui se détourne du flux de l’information «obligée». Fini les sujets dictés par les agendas ou par une dominance de propos à la mode, désormais place à la liberté. Au sein de la rédaction, la trentaine de journalistes freelance ne répond à aucune règle. Tous les thèmes sont autorisés, qu’ils soient sérieux ou plus légers, écrits ou dessinés, photos ou vidéos, le tout formant un melting-pot de styles journalistiques.

Dans de nombreuses interviews, Jacques Pilet , ancien fondateur de l’ Hebdo , ne cesse de le répéter: «Nous avons un grand besoin de diversité médiatique en Suisse romande.» Ce qui veut dire une variété de l’offre. A raison de deux à trois productions journalières, Bon pour la Tête , composé d’un noyau dur de six anciens journalistes de la Newsroom du Temps-L'Hebdo, a réussi à créer un pôle de créativité déstructuré.
Ce site qui s’est lancé à l’été 2017, au lendemain de la disparition de L’Hebdo, est mené par Jacques Pilet et ses coéquipiers qui réunissent toutes les personnes désireuses de prendre part à l’aventure. Et ce, tous les lundis, près de la gare de Lausanne. Cette association sans but lucratif a vu le jour grâce aux 234'000 francs récoltés lors d’un financement participatif record en Suisse romande. Depuis, l’abonnement est l’unique revenu de ce média qui a préféré continuer sans publicité et sans mécène, libérée de toute pression à la rentabilité. Une recette qui fonctionne aujourd’hui, car Bon pour la Tête fête déjà ses deux ans.
Sept, le pionnier aux multiples casquettes

Si l’Hebdo a subi les affres du marché, Sept lui, a su trouver le bon filon pour perdurer puisqu’il souffle ses cinq bougies. Cinq années à expérimenter afin d’affiner une démarche journalistique ambitieuse: «En 2014, nous avons choisi de nous déconnecter de l’actualité pour consacrer notre énergie à des informations d’intérêt public», confie Patrick Vallélian, rédacteur en chef de Sept et directeur de Sept.ch SA, société éditrice du média basé à Fribourg et Lausanne.
Son credo: le slow journalisme. «C’est une forme de journalisme qui s’offre le luxe du temps et de l’espace», poursuit le grand reporter qui a travaillé à L’Hebdo et qui a appris son métier aux côtés de Roger de Diesbach, à La Liberté . «C’est aussi une exigence de qualité, de rigueur et un état d’esprit.»

Il faut ainsi plusieurs mois à Sept pour réaliser un récit. «Notamment parce qu’il y a un gros travail de relecture, de correction, de fact-checking et de réécriture. La qualité de l’écriture est centrale pour nous.» A ce titre, Sept qui a reçu de nombreux prix de journalisme mondiaux et qui a été finaliste du Prix Albert Londres s’inscrit dans le mouvement de la littérature du réel. Sept joue également à fond la carte de l’innovation: «Nous sommes un laboratoire de l’information», remarque Patrick Vallélian. «Nous étions les premiers en Europe à produire un magazine, Sept mook , qui reprenne les meilleures histoires de notre site, sept.info . Nous avons aussi lancé le premier mook de Suisse en 2015 qui est devenu le premier mook connecté en 2016 grâce à la réalité augmentée.» Pour cela, il suffit de télécharger l’App Sept et de scanner avec votre téléphone portable certaines pages de Sept mook pour avoir accès à des narrations multimédia.
«Nous planchons sur le projet de livres de poche qui reprendront nos meilleures histoires, et continuons à explorer de nouveaux modes de narration sous la forme de spectacles de journalisme, nos «Reporters Unplugged». Journaliste, dessinateur, photographe, éditeur, témoin… elles, ils ont sept minutes pour raconter une histoire vraie devant leur public. C’est un média vivant développé avec le théâtre du Crochetan.»
Et ça marche? «Nous avons toujours payé nos factures et n'avons aucune dette. Depuis le début de l’année, nous nous autofinançons, notamment grâce à Sur Mesure, l’agence de brand journalisme que Sept.ch SA a créée en 2018», répond Patrick Vallélian qui a toujours pu compter sur le soutien de l’avocat d’affaires fribourgeois Damien Piller qui préside le conseil d’administration de Sept.ch SA.

Sans en dire plus en termes financiers, Patrick Vallélian précise que les revenus publicitaires du mook trimestriel et des abonnements sont en hausse. C’est également le cas des ventes du magazine en kiosques, en librairies et sur les plateformes numériques. «Ceci dit, nous restons encore très fragiles. Chaque nouvel abonné est une victoire.»
Jusqu’à aujourd’hui Sept en a séduit près de 3'500 ainsi que de nombreux lecteurs occasionnels qui achètent Sept mook en kiosque et en librairie en Suisse, France, Belgique ou au Canada. Le titre vend également ses récits à l’unité sur son site. Au prix que les lecteurs occasionnels veulent bien payer. «Une innovation de notre équipe de développement web», remarque Patrick Vallélian
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Depuis 2014, Sept a produit plus de 1'500 récits et la société Sept.ch SA emploie quatre personnes. De nombreux indépendants gravitent autour d’elle. «Nous avons été précurseurs dans les nouveaux médias. Et nous en sommes très fiers», conclut Patrick Vallélian qui milite pour une mutualisation des connaissances technologiques entre les médias. «Si nous devons rester concurrents dans notre domaine d’activité, le contenu, nous avons tout à gagner à partager nos savoirs. Nous gagnerons un temps précieux et donc de l’argent que nous pourrons investir dans l’investigation et les nouveaux formats.»
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