Le coworking gagne encore du terrain
A Cossonay comme à Neuchâtel, les espaces de coworking se remplissent. Dans l’idée de ceux présents dans des villes comme Genève ou Lausanne, ils séduisent un public d’habitués comme de pendulaires.

Deux salles, deux ambiances. A Cossonay comme à Neuchâtel, des entrepreneurs ont lancé leur espace de coworking. Celui de la commune vaudoise est né début janvier, et compte en tout une vingtaine de places. Pas de tarifs à la journée, mais que des résidents abonnés pour un à cinq jours par semaines. A Neuchâtel au contraire, les travailleurs ont la possibilité de choisir une formule à la journée. Dans les deux cas, la clientèle a répondu présent, au grand bonheur des patrons. Le boom des coworkings continue donc. Une étude menée par Collers International avance que les espaces de coworking ont connu une augmentation de 205% entre 2014 et 2018.
Neuchâtel: patient zéro
Situé à deux pas de la gare de Neuchâtel, Vibration Workingshare propose des bureaux modernes. Plusieurs espaces de travail y sont présents, des plus décontractés aux traditionnelles salles de conférences. Ce qui assure un revenu constant, ce sont surtout les bureaux fixes. Quand aux places libres à la journée, elles se remplissent de manière aléatoire. L’équipe basée à Neuchâtel assure que les courbes de fréquentation sont bonnes, surtout compte-tenu différents facteurs.
«Le coworking n’est pas si connu ici. C’est un mot-valise», confie Gamedy Mbaye, Chief Operating Officer au sein de Vibration Workingshare. Actuellement locataires de l’espace qui appartient aux CFF, les entrepreneurs ont coeur à prouver que le concept fonctionne et peut s’exporter. En ligne de mire: de nouveaux bureaux à Vevey. «Lausanne et Genève… nous ne pouvons pas nous le payer, c’est trop cher», affirme Jérôme Mariéthoz. Les coûts d’investissement sont élevés surtout pour un bon emplacement. D’où le besoin de s’installer dans des villes fréquentées en manque d’infrastructures de ce type.
Cossonay: l’espace vert

Autre exemple du côté de Cossonay. Ouvert début janvier, Coss’working s’inscrit dans les valeurs de Raphaël Dupertuis et de Vincent Rosselet. L’un est actif dans l’immobilier, l’autre est consultant en communication et photographe. Les Morgiens ont équipé leurs locaux de garages à vélos et de douches, pour ceux qui prônent la mobilité douce. Les travailleurs ne peuvent s’y rendre que s’ils ont souscrit un abonnement, que ce soit pour un jour par semaine ou davantage.
«Cela permet de créer une communauté qui se connaît» plaide Raphaël Dupertuis. Il estime que les rencontres sont l’un des avantages du coworking. Pour faire des affaires, notamment. «J’ai fréquenté pendant une année et demi un espace de coworking à Morges. Rien qu’avec les mandats trouvés en interne, j’ai amorti mes coûts d’inscription», sourit-il.
Tous types de public
En témoignent les chiffres, le coworking ne s’adresse plus uniquement à la «start-up nation». «Le cas classique est celui d’une personne qui veut lancer son business à côté de son travail ou de sa ville de famille», affirme Raphaël Dupertuis. Ses bureaux sont occupés par tous types de profils. Une entreprise active dans les télécommunications a par exemple loué quatre bureaux fixes.
Même phénomène à Neuchâtel, où la flexibilité des entreprises et des personnes est visible. «Les gens ont deux ou trois jobs, et on arrive au bout du modèle du travailleurs qui se pose chez Starbucks», ironise Gamedy Mbaye. Le troisième associé, David Regamey, insiste sur l’importance de créer des concepts. A comprendre: l’infrastructure importe. Les différentes ambiances de travail ainsi créées permettent à chacun de s’y sentir à l’aise.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.