Le capitalisme sous le feu des critiques
En relisant l’interview d’André Gorz parue en 1989, on y retrouve la dénonciation des mêmes impasses sociales qu’affrontent aujourd’hui les pays développés, notamment de fortes inégalités.

Il y a trente ans, Bilan donnait la parole à André Gorz. Le philosophe socialiste et humaniste français, qui avait fait partie de la rédaction en chef du Nouvel Obs , se livrait à 65 ans à une critique du capitalisme, décelant les germes d’une détérioration des conditions sociales de la masse des salariés dans les économies développées (lire l’encadré). Son interview évoque déjà l’idée de taxer les robots (en 1989!), et aussi la nécessité que les salariés travaillent moins d’heures et répartissent différemment leur temps entre travail et vie culturelle «non marchande».