La Suisse veut que les sociétés de négoce respectent ses valeurs
L'ambassadeur Claude Wild, chef de la Division sécurité humaine au DFAE, a affirmé mardi à Genève qu'il faut prévenir des risques de réputation pour la Suisse.

Berne veut que les entreprises de négoce basées sur son territoire respectent ses valeurs. - - «Nous voulons que la place helvétique du négoce soit propre et transparente», a déclaré le représentant du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) au Club suisse de la presse. - - «La Confédération s'attend à ce que les entreprises basées en Suisse et que nous pourrions être amenés à défendre opèrent avec nos valeurs», a affirmé Claude Wild. - - Il a confié être en accord avec les déclarations faites au quotidien Le Temps par le nouveau secrétaire général de la Geneva Trading and Shipping Association (GTSA) Stéphane Graber, selon lesquelles «le flou actuel est très mauvais pour la Suisse». - - «C'est un domaine polémique qui bouge au niveau international et qui génère des craintes au niveau national», a affirmé l'ambassadeur. Un groupe de travail interdépartemental a commencé à Berne à étudier tous les aspects de cette problématique en vue de présenter un rapport au Conseil fédéral, a-t-il rappelé. - - Principes volontaires - - L'ambassadeur a détaillé devant la presse les initiatives prises par la Suisse pour faire respecter les droits fondamentaux par le secteur privé. Il a en même temps insisté sur la volonté de Berne de faire adopter des principes volontaires par les entreprises plutôt que juridiquement contraignants. Le mot-clé est la responsabilisation, a-t-il dit. - - Le représentant du DFAE a salué comme un document majeur les principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits humains développés par le représentant spécial de l'ONU John Ruggie et adoptés en juin 2011 par le Conseil des droits de l'homme. La Suisse soutient avec un expert le mandat du rapporteur pour mettre en oeuvre ces principes. - - La Suisse est par ailleurs devenue en septembre 2011 membre à part entière de l'initiative sur les Principes volontaires sur la sécurité et les droits humains dans le domaine extractif et de l'énergie. Un plan d'action a été élaboré. - - Xstrata candidate - - Interrogé, Claude Wild a indiqué que le groupe minier zougois Xstrata a le statut d'observateur dans le cadre de cette initiative et qu'il a déposé sa candidature pour y adhérer. «Ce n'est pas encore le cas de Glencore», a affirmé l'ambassadeur. - - La Suisse s'engage aussi à mettre en oeuvre les principes directeurs de l'OCDE sur les multinationales. Un «Guide OCDE sur le devoir de diligence pour la chaîne d'approvisionnement des minerais en provenance de zones de conflit» a été développé en 2011. - - Comme succès concret, le représentant du DFAE a cité l'adoption du code de conduite pour les entreprises privées et militaires de sécurité. Lancé en novembre 2010 à Genève, signé à l'époque par 58 compagnies, il est désormais adopté par 460 entreprises de sécurité de 60 pays. - - «Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ne donnent plus de contrat aux entreprises qui n'ont pas signé ce code de conduite», a affirmé Claude Wild. La conférence annuelle de la Division sécurité humaine du DFAE est consacrée à ce thème le 11 septembre à Berne avec des intervenants du secteur privé et des ONG.
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