La Suisse doit s'arrimer à un éventuel traité transatlantique, selon Martin Naville
L'économie suisse ne doit pas devenir l'otage du secteur agricole, estime Martin Naville, directeur de la Chambre de commerce Suisse-Etats-Unis. Ce dernier fait référence à la nécessité de s'arrimer au partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP) en cas de concrétisation des négociations.

L'économie suisse ne doit pas devenir l'otage du secteur agricole, estime Martin Naville, directeur de la Chambre de commerce Suisse-Etats-Unis. Ce dernier fait référence à la nécessité de s'arrimer au partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP) en cas de concrétisation des négociations. - - Cet accord commercial entre les Etats-Unis et l'Union européenne (UE), en cours de négociation , créerait une zone de libre-échange couvrant environ 45% du produit intérieur brut (PIB). En cas d'aboutissement, les paysans suisses figureraient du côté des perdants. - - "Nous ne serons plus à l'avenir en mesure de protéger les produits locaux avec des subventions massives et des droits de douane", explique Martin Naville, dans une interview parue vendredi dans le quotidien alémanique Aargauer Zeitung. - - Avec ses petites structures, le secteur agricole helvétique peinerait face à la concurrence des grandes exploitations de l'UE et des Etats-Unis. Pour l'heure, les paysans indigènes sont sortis de cette concurrence par le biais de mesures protectrices. - - L'agriculture ne représente que 0,7% du produit intérieur brut (PIB) de la Suisse , rappelle Martin Naville. "Il n'est pas concevable qu'un si petit groupe prenne en otage le reste de l'économie". Berne ne peut pas exiger un accès à tous les marchés mondiaux pour ses machines et autres produits en isolant son agriculture. - - C'est pourquoi le directeur de la Chambre de commerce Suisse-Etats-Unis demande une réforme structurelle de l'agriculture suisse orientée vers le long terme. "Spécialisation, accroissement de la productivité et produits à valeur ajoutée doivent aussi prévaloir pour les paysans." - - Bruxelles et Washington négocient un accord de libre-échange depuis l'été 2013. Aux yeux de Martin Naville, une majorité d'Européens sont favorables à l'entrée en vigueur d'un tel texte. En tant que non-membre de l'UE, la Suisse n'a d'autre choix que de s'arrimer à cet ensemble, insiste-t-il. "C'est à prendre ou à laisser."
AWP
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