La Suisse au FMI et au G20 pour évoquer les paradis fiscaux
Alors que les paradis fiscaux figurent au coeur des réunions du FMI et du G20 aujourd'hui et demain, la Suisse a été conviée. La délégation helvétique va y défendre ses intérêts économiques sans se mettre au ban du concert des nations pour la lutte contre la fraude fiscale.

Etats-Unis, Union européenne, Chine, Japon, Inde Russie... et la Suisse. Au milieu du concert des géants économiques et démographiques de la planète, la Confédération va tenter de jouer sa partition, à l'occasion des réunions du Fonds monétaire international , de la Banque mondiale et du G20 qui se tiennent aujourd'hui et demain à Washington. - - C'est sur l'invitation de la Russie (qui préside le G20 en 2013) qu'une délégation helvétique, conduite par la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf, le ministre de l'économie Johann Schneider-Ammann et le président de la Banque nationale suisse (BNS) Thomas Jordan se rendra sur place. - - Les paradis fiscaux au menu - - Là, la tâche de cette troïka fédérale sera ardue. Les derniers scandales de fraude fiscale ont porté un rude coup à l'image de respectabilité suisse. Et les paradis fiscaux sont inscrits au menu de ces différentes réunions. - - Mis sous pression par des États européens confrontés à l'évasion fiscale de leurs contribuables, la Suisse devra défendre les prérogatives de sa place financière. L'emblématique secret bancaire a été sévèrement écorné ces derniers mois, mais les états européens souhaitent une transparence encore accrue des données bancaires. - - La Suisse adapte sa législation - - «Une porte a été ouverte vers la fin du secret bancaire, pas seulement entrouverte, c'est quelque chose d'extrêmement important», a déclaré jeudi le ministre français des Finances Pierre Moscovici. - - Depuis 2009, la Suisse s'est alignée sur la norme de l' Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui réglemente la collaboration internationale dans le domaine fiscal. «Depuis, notre pays s'emploie activement à adapter sa législation en conséquence», précise sur ce point Eveline Widmer-Schlumpf dans une chronique publiée voici quelques jours dans le quotidien français Le Monde . - - Sa tâche risque toutefois d'être compliquée par les révélations des derniers jours. Un avocat et un banquier suisses poursuivis aux Etats-Unis pour avoir «conspiré avec des contribuables américains» afin de dissimuler des millions de dollars sur des comptes suisses, des soupçons de démarchages illicites effectués par une filiale d'UBS auprès de riches contribuables français: ces révélations pourraient brouiller le message fédéral. - - Les budgets publics, cheval de bataille - - Autre thème majeur à l'agenda de ces réunions: les difficultés liées à la dette. Dans le contexte de crise financière des pays de la zone euro, Eveline Widmer-Schlumpf, et Johann Schneider-Ammann vont insister sur la nécessaire maîtrise des budgets publics. - - «La Suisse voit avant tout dans les réformes structurelles la solution aux problèmes de la croissance et de l'emploi. Enfin, elle considère que le débat sur les déséquilibres mondiaux doit être mené de manière adaptée», affirme la chancellerie fédérale dans un communiqué.
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