La politique américaine ne fait pas l’unanimité
L’indice de la Bourse de New York bat de nouveau des records alors que le pays n’a pas encore recouvré toutes ses forces. Faut-il s’en inquiéter?
A Wall Street, les bons résultats obtenus sur le front de l’immobilier et de l’emploi ont ramené le Dow Jones vers des sommets. Or l’économie réelle américaine continue d’afficher des données plutôt moroses en termes de croissance et de chômage si on les compare à celles d’il y a cinq ans.
Même si les coupes budgétaires sont annoncées et que les finances du pays restent en souffrance, on ne ressent pas l’inquiétude du côté des investisseurs.
«Tant que Ben Bernanke, le patron de la Réserve fédérale américaine, sait rassurer son public, ce mouvement peut durer et continuer d’engendrer un effet positif sur l’économie», explique Philippe Arvisenet, chef économiste - du groupe BNP Paribas.
D’ailleurs, le patron de la Fed vient de confirmer une nouvelle fois sa politique d’assouplissement monétaire (quantitative easing) qui injecte 85 milliards de dollars par mois. Il estime aussi que la situation de Chypre ne présente pas de risques majeurs pour les Etats-Unis.
Toujours attractive - -
Or la politique américaine ne fait pas l’unanimité. La Banque des règlements internationaux (BRI) sonne l’alarme contre cette vision à court terme. «Les travaux menés par Bech, Gambacorta et Kharroubi à la BRI montrent que l’efficacité des politiques accommodantes est discutable dans un contexte de reprise suite à une crise financière», relève encore Philippe Arvisenet.
En effet, si l’on analyse l’univers des entreprises, on constate que les bilans ne sont pas encore assainis. Tant que la politique de la Fed les soutient en maintenant des taux bas, notamment en allégeant les charges de l’endettement, elle diffère cette opération qui permettrait de repartir sur une base solide.
En revanche, l’économie américaine reste attractive. «Les sociétés affichent des coûts de production nettement mieux maîtrisés qu’en Europe. En outre, la population active ne cesse de s’accroître, mais de façon moins intense que par le passé», observe Philippe Arvisenet.
De plus, les réserves de gaz de schiste constituent une aubaine. Elles devraient permettre, à l’avenir, une baisse des coûts de l’énergie pour les entreprises.
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