La philanthropie passe aux mains de la génération Y
Une étude commandée par BNP Paribas montre les différences d’approche entre les jeunes millionnaires et leurs aînés en termes de générosité.
Sur les 60 000 milliards de dollars dont disposent les quelque 10 millions de personnes ayant plus d’un million de dollars de fortune (hors résidence principale) dans le monde, 12% en moyenne aux Etats-Unis et 9% en Europe et au Moyen-Orient sont consacrés à la philanthropie. Un enjeu financier gigantesque qui se complique d’un changement de génération: rien qu’aux Etats-Unis, l’équivalent de 30 000 milliards de dollars va passer, dans les années qui viennent, de la génération des baby-boomers à celle des millennials, nés après 1980. BNP Paribas, qui a créé il y a dix ans un service gratuit de conseils en philanthropie pour sa clientèle en gestion de fortune, a collaboré avec The Economist Intelligence Unit (EIU) pour comprendre les attentes en matière de philanthropie de cette génération Y.
Les activités se professionnalisent - -
Global editorial director de l’EIU, Irene Mia constate l’influence croissante de l’entrepreneuriat social. «Les millennials considèrent souvent qu’une organisation à but lucratif sera plus durable pour réaliser leurs ambitions.» Du coup, ils ciblent des entreprises sociales dans des domaines innovants tels que fintechs, medtechs ou énergies renouvelables
Autre différence: alors que les baby-boomers se focalisaient sur une région, l’approche des millennials est globale. Et ils entament plus tôt que leurs aînés des formes de «carrière» philanthropique, qu’ils soient héritiers ou jeunes entrepreneurs à succès. Cela aboutit à plus de continuité entre leurs investissements privés et leurs investissements philanthropiques. Et cela entraîne une forme de professionnalisation de leurs activités. Interviewée par les auteurs de l’étude, Lavinia Jacobs, présidente à 36 ans du conseil d’administration de la Jacobs Foundation en Suisse, explique: «Nous avons modifié notre structure organisationnelle pour assurer une gestion plus professionnelle de la fondation et nous mesurons la performance.»
A entendre Nathalie Sauvanet, responsable globale du conseil en philanthropie de BNP Paribas, ces évolutions correspondent aux services d’une banque qui conseille 800 clients dont 200 gagnés en 2016 dans ce domaine. «Nos conseils en philanthropie les aident à structurer du point de vue légal et opérationnel leurs projets», explique-t-elle. BNP Paribas a aussi lancé le programme NextGen pour offrir des formations et faciliter le réseautage à cette génération ultraconnectée.
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