Alors que les remontées mécaniques de Crans-Montana en Valais devaient rester ouvertes jusqu’au 15 avril, la société exploitante Crans-Montana Aminona SA (CMA SA) a annoncé mardi leur fermeture immédiate pour une durée indéterminée. Les retombées économiques se ressentiront sur le long terme, estime le directeur de Crans-Montana Tourisme.

Le président de la CMA SA Philippe Magistretti a décrété mardi la fermeture immédiate des installations faute d'accord avec les représentants de Crans-Montana sur la redevance annuelle versée par la commune. L'actionnaire majoritaire de la CMA, le milliardaire tchèque Radovan Vitek, reproche aux communes de Crans-Montana, Lens et d’Icogne de ne pas avoir versé une participation de 800 000 francs.

En cette période de vacances pascales, l'affaire a fait des remous jusqu'à Berne. L'office fédéral des transports (OFT), en tant qu'autorité de surveillance des sociétés de remontées mécaniques, a rappellé à la CMA qu'elle est "soumise à un devoir de transport" et lui a fixé un ultimatum au 5 avril pour fournir des compléments d'information sur l'arrêt de l'exploitation.

Perte de confiance

Les pertes sont grandes dans l’immédiat, estime Bruno Huggler, directeur de Crans-Montana Tourisme & Congrès. Selon lui, la station, qui a profité cette année du Magic Pass, subit des dégâts d'image et une perte de crédibilité, rapporte "Le Temps".

Perte de clientèle, remboursements, annulations, licenciement des saisonniers,... le secteur du tourisme fait les frais de la fermeture intempestive. Et cela tombe d’autant plus mal que la station doit accueillir les épreuves de ski alpin de la candidature olympique Sion 2026.

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