La «société du jetable» en question
Smartphones ralentis, imprimantes à durée de vie contrôlée, électroménager «moins solide»... les industriels sont accusés de programmer l’obsolescence - de leurs produits pour forcer au renouvellement. mythe ou réalité? Chantal de Senger et Joan Plancade
Les deux affaires ont éclaté en moins d’un an et éclaboussé de grands noms de l’industrie électronique, sur fond de suspicion de pratiques déloyales et de tromperie envers le consommateur. En décembre 2017, une enquête préliminaire contre le fabricant d’imprimantes Epson était ouverte en France pour «obsolescence programmée», un délit punissable depuis l’inscription du terme dans le cadre juridique français. La plaignante, la puissante association HOP (Halte à l’obsolescence programmée), dénonce un «tampon absorbeur» qui serait volontairement mis hors service après un nombre donné d’utilisations et des cartouches d’encre annoncées comme vides quand elles contiennent 20 à 40% de produit.