La blockchain tiendra-t-elle ses promesses?
Multiplication des associations, explosion du nombre de startups et profusion de projets dans les grandes entreprises... Où en est la blockchain?

Après le Blockchain Lab et la Swiss Blockchain Association, lancés en janvier à Genève, la Swiss Blockchain Federation a été créée la semaine dernière à Zurich. Son objectif: promouvoir l’attractivité de la Suisse dans le développement de projets et d’entreprises liées à cette technologie et favoriser des conditions cadres favorables.
La Suisse est devenue ces dernières années un point d’attraction majeur pour les entreprises liées aux cryptomonnaies et à la blockchain. L’occasion de faire un point sur le développement et l’impact des technologies blockchain. Le fonds CV VC (Crypto Valley Venture Capital) s’est récemment prêté à un exercice d’inventaire. Quelques semaines après avoir ouvert le premier incubateur dédié aux start-up blockchain à Zoug, le fonds CV VC a publié il y a quelques jours un classement des entreprises suisses et liechtensteinoises les plus performantes sur ce secteur, relayé par ICT Journal .
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En partenariat avec PwC Strategy& Switzerland et le fournisseur de technologie Inacta, l’investisseur zougois a passé au crible les levées de fonds, valorisations et nombres d’employés de plus de 600 entreprises de la Crypto Valley. Ensemble, elles emploieraient 3000 personnes en Suisse et au Liechtenstein et représenteraient une valorisation de 44 milliards de dollars. Il ressort également de cette étude que le nombre de ces sociétés a presque doublé en 6 mois.
Blockchain : beaucoup (trop) d’attentes?
Comme toute nouvelle technologie, qu’il s’agisse d’intelligence artificielle, de deep learning ou de blockchain, les attentes dépassent parfois la réalité... Mais ces derniers mois de nombreuses avancées concrètes ont été relayées, en tous cas au niveau commercial (l’auteure de ces lignes ne se risquera pas à en évaluer le niveau de raffinement technologique).
En Suisse, Swisscom a par exemple lancé l’an dernier Swisscom Blockchain, comme nous vous l’avions annoncé. Son directeur, Daniel Haudenschild, a déclaré au journal Le Temps du 6 novembre « Chaque semaine en Suisse, nous parlons avec 3 ou 4 banques qui ont des plans précis ».
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C’est en effet surtout dans le secteur financier et les fintech qu’il y a une explosion des projets. Pour tenter d’y voir plus clair, Morgan Stanley a réalisé un état des lieux global de l’utilisation de la blockchain par les banques et le stade de développement de leurs projets dans un rapport publié il y a quelques jours. Pour les analystes, si certaines attentes sont trop ambitieuses par rapport à la technologie, une partie des activités financières pourraient beaucoup en profiter.
Credit Suisse a par exemple développé un projet de crédits syndiqués basé sur blockchain, dont le lancement commercial serait imminent, selon le rapport. Ailleurs en Europe, Société Générale a fait des tests concluants pour une solution liée au commerce de matières premières. L’Allied Irish Bank a quant à elle un projet pilote dans les paiements domestiques interbancaires. Côté américain, JP Morgan a déposé un brevet pour un système de paiement international. Bank of America s’intéresse de près au trade finance, tout comme HSBC en Asie, qui a testé avec succès une plateforme blockchain, toujours d’après le rapport de Morgan Stanley.
On compte aussi de nombreux regroupement entre banques pour former des groupes de travail, comme la Marco Polo Initiative ou la Fusion LenderComm, qui réunissent grandes banques et autres institutions financières, ou encore des places boursières.
Fintech : collaboration et compétition
Parmi tous les projets cités ci-dessus, certains se font en interne, mais un grand nombre sont aussi mis en place via des partenariats, avec des startup fintech ou de nouveaux acteurs. Dans une large étude publiée le mois dernier, Accenture a analysé plus de 20'000 institutions bancaires et financières dans sept marchés, pour évaluer le degré de changement et de « disruption » de l’industrie au niveau international.
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Les conclusions de l’étude montrent que le nombre de banques et institutions financières a baissé de 20% en 12 ans. De 24'000 en 2005 à moins de 19'300 en 2017. D’après Accenture, environ 17% du total des institutions aujourd’hui sont considérés comme des « nouveaux entrants », fintech ou nouvelles institutions créées après 2005. En Europe (hors Grande-Bretagne), 20 % des institutions bancaires et financières sont des nouveaux entrants et ont réussi à « capturer » environ 7% du total des revenus bancaires depuis 2005.
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