Jean-Claude Biver, figure emblématique de l'horlogerie suisse
Jean-Claude Biver, PDG de la division montres de LVMH, renonce à ses responsabilités opérationnelles. Le Luxembourgeois d'origine a contribué à l'essor spectaculaire de l'horlogerie suisse.

Jean-Claude Biver compte parmi les figures emblématiques de l'horlogerie suisse. Considéré comme un as du marketing, le Luxembourgeois d'origine a contribué durant sa riche carrière à l'essor spectaculaire de la branche.
Né en 1949 au Luxembourg, Jean-Claude s'installe avec sa famille en Suisse à l'âge de dix ans. Après des études à HEC Lausanne, il découvre le monde de l'horlogerie chez Audemars Piguet, dans la vallée de Joux.
Dans les années 1980, il ressuscite la marque Blancpain, moribonde suite à l'essor des montres à quartz. Il cède l'entreprise en 1992 au groupe SMH, ancêtre de Swatch Group, après avoir redonné vie à l'une des plus anciennes manufactures helvétiques.
Il devient progressivement le bras droit de Nicolas Hayek. Dans une interview, M. Biver déclarera que ce dernier "a dit une ou deux fois que j'étais son fils spirituel. Cela m'a fait plaisir, mais je n'ai jamais été naïf, j'ai toujours su que j'étais chez Swatch un accompagnant pour une durée de temps limitée. Hayek père avait cet attachement au clan qui est le rêve de tout patriarche."
Suite à son intégration à la direction de Swatch Group, il est chargé de redresser une des marques phares du groupe, Omega, alors en complète désuétude après la crise des années 70. Il relance la marque biennoise en recourant notamment au placement de produits et au partenariat avec des célébrités.
Essor de Hublot
Mais Jean-Claude Biver décide en 2004 de quitter Swatch Group et de prendre une année sabbatique pour porter secours à l'horloger Franck Muller en pleine tempête. La pause est de courte durée. Ce communicateur hors pair, à l'enthousiasme contagieux, reprend la même année les rênes de la société vaudoise Hublot, alors obsolète.
Grâce à lui, la marque nyonnaise fait régulièrement la une des journaux. Il réussit un grand coup en décrochant le chronométrage officiel de l'Euro 2008. Hublot est cédée en 2008 au géant français du luxe LVMH pour près de 500 millions de francs.
Sous sa direction, le chiffre d'affaires du groupe bondit de 25 millions en 2005 à 300 millions en 2011. Jean-Claude Biver cède début 2012 la direction opérationnelle d'une entreprise florissante à Ricardo Guadalupe, un ami personnel avec lequel il a travaillé durant près de vingt ans. Le passage de témoin était prévu de longue date.
Bourreau de travail
"Il y a un temps pour apprendre, un temps pour faire, un temps pour transmettre et un temps pour quitter", déclare-t-il à l'époque. Ce bourreau de travail ne veut toutefois pas entendre parler de retraite, puisqu'il reste à la présidence de la marque vaudoise, souhaitant poursuivre jusqu'à 70 ans si sa santé le permet.
Jean-Claude Biver reste notamment porte-parole officielle de la marque. L'homme, qui dit fonctionner à la passion, fixe comme priorité pour les prochaines années de conquérir la Chine, un marché où selon ses dires, le groupe est très en retard.
Ce passage de témoin lui permet de souffler un peu suite à des pépins de santé. Le président de Hublot souffre d'une fragilité chronique des poumons, causée par une légionellose, contractée voici quinze ans.
Nouveau défi
A près de 65 ans, Jean-Claude Biver s'était lancé un ultime défi en prenant les commandes du, qui comprend notamment les marques neuchâteloises TAG Heuer et Zenith. Il n'abandonne pas pour autant la présidence de Hublot.
Dans un secteur réputé pour sa discrétion, Jean-Claude Biver détonne par son ouverture et sa disponibilité, autant de qualités qui le rendent omniprésent dans les médias.
Grand amateur de vin, une passion héritée de son grand-père vigneron, le Luxembourgeois d'origine possède une collection exceptionnelle de Château d'Yquem. Il est également réputé pour produire son propre fromage d'alpage à son chalet de la Neuvaz (VD).
Jean-Claude Biver est marié et père de trois enfants.
AWP
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