Et si l’impôt sur la fortune disparaissait?
Une initiative parlementaire vise à ne plus soumettre l’outil de travail à l’impôt sur la fortune. Mais la gauche rejette d’ores et déjà toute solution de compromis.

Alors que la réforme de la fiscalité des entreprises entrera en vigueur au début de l’an prochain après son adoption en votation populaire le 19 mai dernier, un autre front est déjà ouvert pour réduire cette fois l’impôt acquitté par les entrepreneurs. Une initiative parlementaire du conseiller national libéral-radical Fathi Derder vise en effet à revoir l’imposition cantonale sur la fortune des personnes physiques: «Les Cantons peuvent prévoir de soumettre à un barème spécifique (par ex. un taux fixe) ou exonérer les participations dans les sociétés représentant l’outil de travail du contribuable. En cas de barème spécifique, la fortune représentée par l’outil de travail est imposée séparément des autres éléments de fortune.» Déjà acceptée par la Commission de l’économie et des redevances de la Chambre basse, cette proposition sera examinée par celle du Conseil des Etats dans le courant de l’été ou cet automne.