Embuscades alcoolisées de fin d’année: rentrer chez soi sans risque
A mesure que Noël s’approche, le nombre de sorties et soupers va crescendo pour certains. Pour éviter de boire et conduire, il existe pléthore de solutions.

Conduire ou se faire conduire, telle est la question.
Crédits: DRLa période des soupers de boîte, des apéros de Noël ou simplement des réunions de famille arrive à grand pas. Avec elle, les injonctions à boire de l’alcool se multiplient. Pour éviter le pire, des personnes ont créé différentes solutions.
Les retraits de permis étaient moins fréquents en 2018 qu’en 2017. Les causes de retraits sont parfois multiples, avec des personnes qui cumulent conduite en état d’ébriété et vitesse par exemple. Ce type de comportement a de graves conséquences sur la vie privée et professionnelle, en plus de mettre en danger la vie d’autrui

Tour d’horizon des possibilités pour rentrer.
L’abstinence
La solution la plus simple pour toute personne se rendant à un souper loin de chez elle est bien entendu de s’abstenir de boire. Avec la tendance à consommer sain, les cocktails sans alcools se sont développés, tout comme les boissons plus festives ne comportant pas d’alcool.
VPC et taxis
Les taxis ou services de véhicules privés avec chauffeurs prennent en charge les personnes contre rémunération. Présents dans de nombreuses villes suisses, ce sont surtout dans les plus peuplées que les chauffeurs sont présents. Particularité à Genève: le canton a interdit à Uber d’exercer tant que les charges sociales des chauffeurs ne sont pas prises en compte. L’entreprise californienne a fait recours. Un recours qui a un effet suspensif et qui permet aux chauffeurs de continuer à exercer leur activité en attendant une décision de la Chambre administrative de la Cour de justice de Genève.
Le canton a décidé de durcir ses règles en matière de VPC, ce qui avait également provoqué le départ de Kapten - ex Chauffeur Privé - au mois de septembre.
Nez rouge et “Be my angel”
Deux projets, deux manières d’utiliser la solidarité pour que tout le monde rentre sain et sauf. Be my Angel est né d’une collaboration entre la Fondation vaudoise contre l’alcoolisme (FVA), Addiction Valais, le Centre neuchâtelois d’alcoologie (CENEA), la Fondation O2, la Fédération genevoise de prévention de l’alcoolisme (FEGPA) et l’associaiton REPER. Concrètement, le programme de prévention envoie ses équipes dans divers bars et soirées pour sensibiliser les personnes aux risques d’une conduite sous drogue ou alcool. Une personne d’un groupe d’amis s’engage à ramener ses amis et se voit offrir des bons pour des minérales.
Les bénévoles de Nez Rouge s’annoncent eux à l’avance. L’organisme sans but lucratif dispose de plusieurs antennes - dans chaque canton. Les équipes de deux ou trois personnes vont chercher la personne pour la ramener ainsi que sa voiture. Pour sa trentième année, Nez Rouge continue sur ses bases, avec toujours plus de personnes ramenées à bon port chaque année. Les chauffeurs parcourront les routes jusqu’au 1er janvier 2020.

Safe Back Home: le Nez Rouge payant toute l’année
Comme Nez Rouge mais avec une rémunération pour la personne qui ramène la voiture: Safe Back Home est une application lancée à Genève cet automne. Le principe est simple: les personnes dans un rayon de 15 kilomètres du centre se font ramener dans leur voiture par un chauffeur. Ce dernier vient en trottinette électrique.
Les frais prise en charge s’élèvent à 35 francs. C’est ensuite huit francs le kilomètre «Certains se disent que c’est cher. Mais ils ne comptent que l’aller par rapport à un taxi.» explique Stefanos Bakouris. Il rappelle les frais qui viennent ensuite lorsque l’on laisse sa voiture en ville: les frais de parking, les éventuelles amendes, le trajet en bus pour y aller ainsi que le temps perdu. Surtout, il insiste sur l'avantage de voir sa voiture ramenée à la maison.
D’autant plus que le fondateur a misé sur un service typé premium. «Quand le chauffeur vient, il a une bouteille d’eau. Il conduit avec des gants. Aussi, tous sont formés aux premiers secours.» assure-t-il. Safe Back Home est présent dans la cité de Calvin depuis quelques mois, mais ne compte pas forcément s’étendre tout de suite. «Genève est une ville internationale. Il y a beaucoup de restaurants et de bars, les gens sortent davantage qu’avant», estime encore Stefanos Bakouris. L’homme a dû faire face à quelques contraintes administratives, surtout en ce qui concerne le travail de nuit. Il dispose actuellement de trois chauffeurs qui parcourent les rues de Genève durant toute l’année.