Economiesuisse se réjouit du renoncement de Vasella

Le soulagement de l'organisation patronale est d'autant plus grand que l'affaire Vasella a plombé la fin de campagne d'Economiesuisse. Les pro Minder se sont délectés de l'exemple caricatural d'un manager, avide à millions, qui achète au prix fort sa loyauté envers une entreprise où il a fait carrière.
Le message ne passe pas
Le contre-projet va-t-il échouer à cause de Vasella? Cristina Gaggini ne le croit pas: «C'est un des éléments de la campagne. Si nous perdons, il y aura d'autres éléments à prendre en compte. L'initiative Minder est connue de la population depuis 5 ans, le contre-projet non. Et les politiciens qui nous soutiennent ont du mal à faire passer le message car cela demande des explications détaillées».
Justement, des élus bourgeois estiment que la campagne d'Economiesuisse, à l'instar de Lucrezia Meier-Schatz (PDC/SG), est très mauvaise car elle fait feu sur l'initiative Minder au lieu de promouvoir le contre-projet. «Cette critique n'est pas fondée», estime Gaggini. «J'ai la vue d'ensemble de la campagne. L'essentiel de nos moyens sont portés sur l'explication du contre-projet».
Sinistrose à droite
Plusieurs élus bourgois considèrent d'ores et déjà que les carottes sont cuites. Céline Amaudruz (UDC/GE) nous disait la semaine passée, soit avant la polémique sur les 72 millions, que l'initiative passerait sans problème. Un avis partagé par Lucrezia Meier-Schatz.
Economiesuisse peut-elle déjà faire le deuil de son contre-projet pour le 3 mars? La directrice romande ne respire pas l'optimisme. «Cela va être extraordinairement difficile pour le contre-projet. Mais je me battrai jusqu'au dernier jour».