Des militants ont occupé la banque Reyl à Paris
Des militants du collectif «Sauvons les riches» ont brièvement occupé des bureaux parisiens de la banque genevoise Reyl et Cie, gestionnaire du compte non déclaré de Jérôme Cahuzac en Suisse.

Le patron de la banque entend déposer plainte contre eux. - - Une quarantaine de militants, selon la police, ont investi à la mi-journée les bureaux de la banque, au sixième étage d'un immeuble situé avenue George V (VIIIe arrondissement) à Paris. Les CRS se sont massivement déployés sur place et ont arrêté douze militants, a constaté l'AFP. - - Dans un communiqué, le collectif, habitué de ce type de happenings, a expliqué vouloir dénoncer par cette action le fait que «la fraude fiscale n'est pas une dérive individuelle» mais «l'oeuvre d'une ribambelle d'intermédiaires, d'avocats, de banques, de PME et de multinationales du détournement de fonds» qui ont «pignon sur rue». - - Reyl «scandalisé» - - Le patron de la banque, François Reyl, s'est déclaré «scandalisé» par cette action. «Nous porterons plainte, bien entendu», a-t-il ajouté dans une interview publiée dans la soirée sur le site internet du quotidien L'Agefi . - - François Reyl a par ailleurs dénoncé les «très nombreuses contre-vérités (qui) ont été dites ou écrites» au sujet de son établissement et «les informations erronées, intentionnelles ou non» qui ont circulé dans les médias. Il a évoqué ce sujet avec l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) et le premier procureur de Genève Yves Bertossa, qu'il a demandé à rencontrer mardi. - - Dans cette interview, François Reyl a notamment démenti que Jérôme Cahuzac ait déposé quinze millions d'euros dans son établissement. «A aucun moment nous n'avons eu connaissance de ces quinze millions. Nous ne savons rien de leur existence et s'ils existent ils n'ont en aucune façon été présentés à la banque», a-t-il dit. - - L'ex-ministre français du Budget a admis le 2 avril détenir 600'000 euros (quelque 730'000 francs) sur un compte ouvert en Suisse, puis transféré en 2009 à Singapour. Yves Bertossa avait indirectement confirmé ce montant, le jugeant «réaliste». - - François Reyl nie aussi avoir ouvert des comptes appelés «maîtres» ou «omnibus» auprès d'autres établissements pour dissimuler l'identité de certains clients.
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