Des chercheurs douchent les ambitions dans l'Arctique
Surprise, l'Arctique devrait jouer à l'avenir un rôle encore plus marginal qu'aujourd'hui dans l'approvisionnement énergétique de la planète, selon une étude norvégienne.

En raison de coûts de production très élevés, la part des hydrocarbures en provenance du Grand Nord dans la production énergétique mondiale devrait sensiblement baisser d'ici à 2050, estiment le Bureau central de statistique (SSB) et le Centre de recherches sur le climat (Cicero) norvégiens. - - Même si elle doublera en valeur absolue sur cette période, la production de pétrole dans l'Arctique verra sa part passer de 10% de la production mondiale en 2010 à 8% en 2050, selon les chercheurs dont les conclusions, parues dans la revue Energy Economics , ont été reproduites dans le journal Aftenposten mardi. - - Pour le gaz naturel, la baisse devrait être encore plus prononcée avec une part tombant de 27% à 22%. Les volumes déclineront même en valeur absolue jusqu'en 2030, avant de repartir à la hausse, précise l'étude. - - Essor ailleurs - - Le recul s'explique par l'essor des hydrocarbures non conventionnels, tels que le gaz de schiste en Amérique du Nord, et le développement de la production de gaz conventionnel au Moyen-Orient, deux sources largement moins onéreuses à exploiter que les hydrocarbures du Grand Nord. - - Selon l'Institut de géophysique américain (USGS), l'Arctique pourrait receler 13% des réserves de pétrole et 30% des réserves de gaz naturel restant à découvrir sur la planète. - - Recul de la banquise et nouvelles technologies aidant, et face à la hausse constante de la demande mondiale, les grands groupes pétroliers internationaux affichent un intérêt croissant pour la région, au grand dam des écologistes. - - Climat extrême - - Mais les gisements supputés se trouvent le plus souvent en mer, loin des infrastructures terrestres, dans des conditions climatiques extrêmes. Autant de facteurs qui alourdissent les coûts. - - Illustration de ces difficultés, l'avenir de l'énorme projet gazier Chtokman, dans les eaux russes de la mer de Barents, reste très incertain, près de 25 ans après sa découverte. - - Le géant russe Gazprom et ses partenaires, le français Total et le norvégien Statoil, n'ont pas réussi à trouver à la date-limite du 30 juin un accord qui permettrait de développer de manière viable ce gisement susceptible de contenir 3800 milliards de m3 de gaz, l'équivalent d'un an de la consommation mondiale.
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