Black ou Fair Friday: le choix du consommateur
Le Black Friday est synonyme d’offres alléchantes - surtout en matière d’électronique. Certaines voix se lèvent contre ce qu’elles qualifient de surconsommation.

Le principe est autant apprécié que contesté. Le «Black Friday» est une célébration américaine qui suit le traditionnel «Thanksgiving». Pendant quelques jours, les prix sont bradés - et ce dans de nombreux magasins. Des 50%, 75% ou même 90% pleuvent. Les férus de technologie profitent aussi du «Cyber Monday», le lundi qui suit. L’informatique est mis à l’honneur à ce moment-là.
Selon blackfriday.ch , l’observatoire suisse du Black Friday, les intentions d’achat sont marquées. Près de sept consommateur sur dix pense effectuer des achats durant le Black Friday. C’est un peu moins qu’en 2018 - 71,49% contre 74,79% - mais la part de «non» a diminué de 2,35% à 1,21%. Les indécis sont également plus nombreux en 2019 avec 27,23% d’entre eux contre 22,86 auparavant.
Ce qui a le plus changé depuis les années précédentes, ce sont bien les sommes dépensées. Globalement, les Suisses se disent prêts à dépenser davantage d’argent durant ces soldes. Presque la moitié des sondés pensaient dépenser moins de 100 francs en 2017. Ils étaient 21% en 2018 et ne représentent que 9% cette année. Par contre, ceux disposés à dépenser plus d’argent sont plus nombreux, surtout entre 100 et 300 francs.

Ces achats sont loin de survenir uniquement durant le Black Friday. Les Suisses achètent de plus en plus en ligne. Selon une étude menée par le CBRE , le pouvoir d’achat helvétique reste élevé comparativement à la moyenne européenne. De quoi laisser davantage de sous pour s’acheter des produits. Les offres durent une journée, parfois moins, et dans la limite des stocks disponibles.
Autant d'injonctions qui poussent le consommateur à prendre des décisions rapides. D'autant plus que les délais de livraison sont parfois très rapides. A la veille de Noël, ces quantités de bonnes affaires représentent une assurance de choix d'offrir un cadeau. «90% de nos commandes effectuées avant 17 heures sont envoyées le même jour» confie Johannes Cramer, Chief Operating Officer chez Digitec. Quant au stock... «Nous estimons la demande du produit. S'il va se vendre, nous le stockons.»

L’électronique, mais pas seulement
En termes de catégories de produits, tout y passe: les crèmes, les chaussures, les smartphones, les télévisions ou encore les bijoux. Ces invitations à la consommation, elles se retrouvent autant dans les boîtes mails que dans les magasins. Certains sont des incontournables. Des grands magasins comme Zalando ou Digitec font référence et se placent confortablement parmi les plus grands shops en ligne de Suisse.

Pour présenter des prix aussi compétitifs dans un aussi large éventail de choix, la bataille réside dans les fournisseurs. Johannes Cramer affirme avoir environ 150 partenaires dans son programme commerçant et des centaines de fournisseurs sur les différents marchés. «Nous les sélectionnons et entretenons nos liens» précise le COO. Autant Digitec que Galaxus participent au Black Friday avec respectivement 120 et 250 offres.
De manière générale, Digitec explique sa stratégie par le fonctionnement efficient. «Nous essayons d'optimiser nos processus, en essayant d'automatiser et en réalisant des économies d'échelles.» Les équipes de Digitec Galaxus analysent à l’aide de l’intelligence artificielle les ventes des produits. Nous créons des prévisions pour comprendre à quel moment les consommateurs achètent quel objet, la quantité en stock nécessaire, les meilleurs fournisseurs. Johannes Cramer est formel: «Nous ne pouvons pas que vendre car nous sommes pas chers. Nous ne pouvons pas sacrifier la qualité ou le service.»

Tirer un avantage de l'euphorie des achats
Une initiative vise à mettre l’idée à profit des plus démunis. Le «Fair Friday» consiste à arrondir la facture dans un magasin. Le surplus est ensuite reversé à différents projets portés par Caritas . L’association suisse précise: «les chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS) indiquent que 675'000 personnes en Suisse sont touchées par la pauvreté (8,2 % de la population): 103'000 enfants sont directement concernés.» C’est donc un problème largement répondu auquel Caritas tente de répondre. Les programmes de formation et d’insertion professionnelle de Fribourg, Genève, du Jura, Neuchâtel, Valais et Vaud bénéficieraient de cet argent, comme comme les Epiceries Caritas.
Plusieurs magasins jouent le jeu. Caritas tient une liste des partenaires . Sont présents des acteurs nationaux de la culture comme les librairies Payot , mais aussi de nombreux points de vente plus locaux. L'élan de consommation qui précède Noël peut donc trouver ses avantages, entre offres solides et générosité. En 2018, les 123 magasins partenaires avaient récolté 35’836,25.- francs.
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