«Vasella renonce à de l'argent auquel il n'a pas droit!»

Selon le petit patron schaffhousois, le cadeau de 72 millions n'était pas tenable au niveau légal. «Vous ne pouvez pas signer un mandat avec vous-même quand vous êtes à la tête de l'entreprise. Et ici, il n'était pas question d'une indemnité de départ».
Arrêt Bosman chez le footballeurs
Si on lui dit que des entreprises signent des chèques pour s'assurer qu'un de leur manager ne passe pas avec armes et bagages à la concurrence, il rétorque: «Il y a la liberté du travail. C'est comme l'arrêt Bosman pour les footballeurs. Vous ne pouvez pas empêcher un joueur du FC Carouge d'aller jouer à Servette». Il précise cependant que les cadres, comme les autres employés , sont tenus à une clause de confidentialité quand ils quittent l'entreprise. Pas besoin donc de leur offrir un parachute doré, jugé de plus illégal.
«L'auto-régulation ne suffit pas»
La volte-face de Vasella ne montre-t-elle pas que la pression politique, actionnariale, médiatique porte ses fruits? Et que donc l'initiative et le contre-projet sont superflus? «Vous rigolez. Les cas de rémunérations abusives se sont multipliés ces dernières années. Et l'auto-régulation ne suffit pas à les combattre».
Thomas Minder enchaîne sur ce qu'il considère comme décisif dans son initiative: «Grâce à notre texte, les actionnaires vont pouvoir élire une personne de l'extérieur dans le comité de rémunération d'entreprise. C'est essentiel pour éviter le copinage».