«Seul l'argent propre a sa place en Suisse»
Dans une chronique publiée dans le quotidien français «Le Monde», la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf explique la stratégie de l'argent propre qu'applique la Suisse.

Tandis que l'actualité autour du secret bancaire s'emballe à nouveau, la Suisse explique sa stratégie de l'argent propre à ses voisins. La conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf vient ainsi de publier une chronique dans le quotidien français Le Monde . - - «Nous cherchions une tribune pour expliquer les efforts de la Suisse», a-t-on indiqué jeudi auprès du Secrétariat d'Etat aux questions financières internationales (SFI). Après Les Echos et la Süddeutsche Zeitung , Le Monde nous a sollicité, a précisé une porte-parole. - - «La Suisse poursuit une stratégie claire en matière de marchés financiers: seul l'argent propre y a sa place», écrit Eveline Widmer-Schlumpf. «Comme l'ont montré les récents événements, le secret bancaire ne doit pas servir à dissimuler des fonds d'origine criminelle ou issus de l'évasion fiscale.» - - Etape importante - - La ministre des finances rappelle que depuis 2009 la Suisse s'est alignée sur la norme de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui réglemente la collaboration internationale dans le domaine fiscal. «Depuis, notre pays s'emploie activement à adapter sa législation en conséquence.» - - Eveline Widmer-Schlumpf souligne par ailleurs que la France a été l'un des premiers Etats avec lesquels la Suisse a conclu une convention révisée de double imposition conforme aux standards internationaux d'échange de renseignements. - - Le Conseil fédéral a franchi une étape importante voici quelques semaines en décidant des mesures pour renforcer la lutte contre l'évasion fiscale et le blanchiment d'argent, selon la ministre. Evoquant les dernières révélations liées aux places offshore, elle se déclare convaincue de «la justesse de cette politique». - - Reconnaissance attendue - - Eveline Widmer-Schlumpf enchaîne avec la promotion des accords fiscaux basés sur l'impôt libératoire. «Il ne s'agit en aucun cas d'une amnistie, qui repose quant à elle sur une base volontaire». «Avec le modèle d'imposition à la source, en revanche, personne n'échappe au fisc», insiste-t-elle. - - Ceci dit, la conseillère fédérale attend de la communauté internationale qu'elle reconnaisse les efforts de la Suisse sans l'attaquer ni la menacer. «Surtout lorsque certains Etats affichent des pratiques contestables et ne remplissent pas les critères qu'on demande à la Suisse d'appliquer. C'est là une question de justice».
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