«Les règles du jeu doivent être adaptées»
«Nous assistons à une redistribution des cartes sur le plan géopolitique», a annoncé lundi le directeur de l'Organisation mondiale du commerce à Genève, appelant à écouter les voix des pays émergents.

Les règles du jeu doivent être adaptées, a affirmé lundi à Genève Pascal Lamy en ouvrant le Forum public de l'OMC en compagnie de Micheline Calmy-Rey. Quelque 1300 participants discutent jusqu'à mercredi au siège de l'OMC de la crise du multilatéralisme. - - Pour le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), l'année en cours a été à nouveau marquée par "des turbulences extraordinaires", à la fois économiques et politiques. "Nous assistons à une redistribution des cartes sur le plan géopolitique", a déclaré Pascal Lamy. - - "Avec la montée des pays émergents, de nouvelles voix se font entendre et disent de manière claire et forte que les règles du système multilatéral doivent changer", a affirmé le patron du gendarme du commerce mondial. - - "Les règles du jeu, que ce soit dans les domaines du commerce, de l'économie, de l'environnement ou de la sécurité alimentaire, doivent en effet être adaptées", a ajouté Pascal Lamy. Pour le directeur général de l'OMC, il n'est pas question de baisser les bras. - - "Le multilatéralisme connaît des difficultés dans presque tous les domaines de la coopération mondiale, mais c'est avec un certain optimisme que je me tiens devant vous ici. Nous sommes, après tout, rassemblés dans la maison du commerce. Une maison internationale née des cendres des deux guerres mondiales et dont la création aura pris quelque 60 ans", a-t-il dit. - - Appel de Micheline Calmy-Rey - - Pascal Lamy a ensuite passé la parole à Micheline Calmy-Rey. L'ancienne présidente de la Confédération a constaté que "le multilatéralisme échoue actuellement sur plusieurs fronts et est clairement incapable de répondre aux défis posés par des temps très difficiles". - - Elle a appelé en particulier l'OMC à ne pas baisser la garde face aux pressions protectionnistes et à conclure le cycle de Doha de libéralisation des échanges pour stimuler la croissance économique et la création d'emplois. - - Pendant trois jours, les 1300 participants, universitaires, représentants des entreprises, des gouvernements et de la société civile, vont débattre de thèmes divers: des conséquences des accords bilatéraux de libre-échange aux rapports entre le commerce et l'environnement, en passant par les transformations de l'économie mondiale, la facilitation du commerce, le rôle des acteurs non-étatiques. - -
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